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Critique de Toi au moins tu es mort avant

par vedge le lun. 15 avril 2013 Staff

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Mis en BD à partir du roman éponyme, cette biographie d’un jeune communiste grec à qui son engagement a valu une condamnation à 3 perpétuités plus deux fois 20 ans de réclusion, cette BD est un pamphlet contre les dictatures et la dérive de la haine des petites gens. Des gardiens et des militaires qui sont devenus tortionnaires de prisonniers politiques. Ces derniers sont les vaincus de la guerre civile intervenue en Grèce juste après la seconde guerre mondiale. On parcourt ainsi une portion de vie et une portion d’histoire où la cruauté, le malheur, les coups, les privations, n’entament jamais la farouche volonté de ce jeune homme qui grandit en prison. « Je n’ai pas réussi à changer le monde, mais je ne lui permettrai pas non plus de me changer » disait-il. Le dessin, à peine coloré, esquissé, s’efface volontiers devant les mots. Les situations dures sont suggérées plutôt que montrées. La mise en page est classique mais les mises en scène rendent bien compte des changements de rythme, de l’éternité d’une attente debout au soleil, de l’harassante répétition des casseurs de cailloux. Peu d’effets donc, pas de surenchère, mais un dessin qui sonne juste, à la fois descriptif et empathique pour ce destin hors du commun.

En bref

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