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Critique de La peur au bout du fil

par Auray le sam. 5 oct. 2013 Staff

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Après « bravo les Brothers » et « la foire aux gangsters », c’est au tour du court récit « La peur au bout du fil » d’avoir son format de luxe par les Editions Dupuis patrimoine. Rien que Franquin au dessin, Greg au scénario (Achille Talon), et Jidéhem (Gaston et Sophie) pour les décors devraient vous donner un aperçu de l’âge d’or de Spirou. La couverture montre un Comte de Champignac au visage sombre, tout comme le décor d’ailleurs, l’ambiance est donnée. La tranche, pour mon plus grand plaisir est à dos rond, avec une belle couleur verte superposée de la signature noire du maître. Pacôme, Hégésippe Adélard Ladislas, est un comte aimant par-dessus tout faire des expériences avec les champignons. Il en fera une de trop en avalant le reste d’un résidu chimique par erreur, se changeant ainsi en une brute personnalité qui dit « zut ! ». Cette version a l’avantage de rassembler les dessins originaux retrouvés de Franquin, malheureusement sur cette histoire, seule la moitié a pu être ici, car le reste étant perdu, ou appartenant à des collectionneurs. Dommage que ceux-ci ne les prêtent pas pour le bonheur des passionnés. Les habitués reconnaîtront la recette de cette collection : on aura le récit remis en couleurs par M. Frédéric Jannin, aux détails près, et au plus proche de l’esprit voulu par l’auteur sous la supervision d’Isabelle Franquin, sa fille. La mise en page des cases, diffère de celui en album, et est plus proche de celui du journal Spirou avec les bandeaux en haut, mais sans ceux-ci. Du coup, les cases finissent vraiment sur une chute ou un suspense. L’introspection dans les années soixante continuera avec un texte explicatif juxtaposé de l’histoire, qui cette fois-ci sera en noir et blanc avec parfois des fac-similés. Le tout finira par les biographies et bibliographies des différents acteurs. On y apprend entre autres où se situe le vrai château de Champignac en Belgique, ou les secrets de la création des personnalités telles que le Comte, Dupilon, et le fameux maire logorrhéique. Un aparté sur la Turbotraction, et sur les relations entre Franquin et Greg, ou bien Jidéhem, ainsi qu’un parallélisme entre la guerre froide et ce récit (que je trouve quand même tiré par les cheveux) ou avec le roman de R.L.Stevenson : le docteur Jeckyl et Mr Hyde (plus pertinent pour ma part), fera partie du lot. Bref, un album indispensable pour tous ceux qui ne peuvent pas se payer les albums en version originale numérotés, ou les amateurs du travail de Franquin et tout simplement de beau livre.

En bref

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