9

Critique de Blacksad #5

par Auray le jeu. 21 nov. 2013 Staff

Rédiger une critique
Après trois ans d’attente par les fans de bande dessinées de type anthropomorphisme, le célèbre détective à tête de chat, j’ai nommé John Blacksad est de retour en « amarillo » cette fois, soit le jaune espagnol. En verra-t-il encore une fois de toutes les couleurs ? La couverture soleil est taillée dans le vent avec un John souriant au bord de sa décapotable des années 40/50 sur la célèbre route 66 américaine : le bonheur d’un nouveau volume est enfin à portée de main. Blacksad, c’est d’abord un dessin digne des plus grands ! Ici Juanjo Guarnido, ancien animateur des studios Disney, ne faillit toujours pas à sa réputation, on s’arrête pour admirer le détail d’une ville ou d’un animal, toujours pertinent, il y a de la recherche, de la richesse. Je tiens cependant à préciser pour les puristes que la couleur jaune et ses variantes sont dominantes, et c’est vrai que cela tranche avec les autres albums de cette série « noire ». Mais justement, si on y prête attention, cela donne un autre aspect vraiment intéressant de ce monde… Côté scénario Juan Diaz Canales nous surprend avec un début peu classique : Blacksad commence à fatiguer de toutes ces vies prises autour de lui et recherche cette fois un boulot tranquille. Il le trouvera auprès d’un homme d’affaires à l’aéroport de la Nouvelle-Orléans, qui, surpris par l’honnêteté de notre héros, lui offre de reconduire sa Cadillac jusqu’à Tulsa, dans l’Oklahoma, en échange d’une chaleureuse rémunération bien sûr. Et, en parallèle, non loin de là, on découvrira Chad, un romancier en manque de confiance, et son acolyte Abraham, qui lui n’en manque apparemment point. On tourne alors vite les pages pour voir ce que nous réserve l’avenir de tous ses personnages décidément attachant (Chad, Neal la hyène, Filipe le coq, les motards ou les artistes du cirque itinérant …) avec quelques surprises aux côtés de revenants du tome 3, âme rouge, et d’une jolie découverte graphique en un membre familiale du chat. Ce tome peut néanmoins se lire à part pour les nouveaux venus. Il est vrai que la couleur jaune va peut-être moins bien pour quelques lecteurs non avertis pour cette série d’hommages aux films noirs des années 1940/1950, de plus, les dessins prenant toute la planche que l’on retrouvait dans les précédentes aventures sont inexistants. Monsieur Guarnido nous offre des tons moins synonymes du malheur jusqu’à transmettre son humeur à son personnage en recherche de sérénité, mais pour mieux nous amener à son final haletant, rappelant ce que la série a fait de meilleure. En tout cas, la prise de risque est, pour ma part, payante, il s’agit bien d’un renouveau graphique au sommet du neuvième art : Blacksad, tome 5, ne risque pas de faire quitter le top 10 des séries les plus populaires sur bdsanctuary.

En bref

Il est vrai que la couleur jaune va peut-être moins bien pour quelques lecteurs non avertis pour cette série d’hommages aux films noirs des années 1940/1950, de plus, les dessins prenant toute la planche que l’on retrouvait dans les précédentes aventures sont inexistants. Monsieur Guarnido nous offre des tons moins synonymes du malheur jusqu’à transmettre son humeur à son personnage en recherche de sérénité, mais pour mieux nous amener à son final haletant, rappelant ce que la série a fait de meilleure. En tout cas, la prise de risque est, pour ma part, payante, il s’agit bien d’un renouveau graphique au sommet du neuvième art : Blacksad, tome 5, ne risque pas de faire quitter le top 10 des séries les plus populaires sur bdsanctuary.

9
Auray Suivre Auray Toutes ses critiques (942)
Autres critiques de Blacksad
Boutique en ligne
17,00€
Boutique en ligne
17,00€
Boutique en ligne
17,00€
Boutique en ligne
17,00€
Laissez un commentaire
Commentaires (0)