L'histoire est simple. Les terriens ont le bon goût de savoir danser. Sans cela, la Terre aurait été pulvérisée par les hautes instances exécutives extraterrestres pour éviter au commerce galactique de faire un détour coûteux en temps et en argent. Hélas, dans l'univers comme sur la Terre, les capitaux ont souvent le dernier mot, de gré ou de force, et la planète est condamnée à exploser. Heureusement pour la danse, 7 spécimens sont prélevés avant la disparition de l'humanité. Mais quels spécimens!!! Contrairement à Ginevra, je n'ai pas trouvé que ce tome soit mauvais. Je le trouve cohérent, le décor est planté, les personnages présentés. Certes, il ne s'agit pas ici d'aller dans la demie mesure et les personnages sont fortement typés et stéréotypés, mais c'est un parti pris des auteurs qui jouent la carte du délire bon enfant, tant dans les dessins, que dans les couleurs, que dans le scénario: admettez que l'histoire de danseuses kidnappées par des extraterrestres ça fait un peu série Z et que lorsqu'on voit le résultat du casting, y'a de quoi se moquer de ces super extraterrestres trop intelligents qui ne savent pas reconnaître un vrai danseur en fait. Du coup, les dessins de Pénélope Bagieu sont en réelle adéquation avec le delirium proposé et font mouche... J'ai assez facilement adhéré à l'univers dans lequel Sfar et Bagieu ont décidé de nous entraîner, pourtant, danse et extraterrestres, avec de tels ingrédients, il y avait peu de chances que je sois du voyage! Comme quoi...