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Critique de Bidouille et Violette

par Auray le lun. 30 déc. 2013 Staff

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Bidouille et Violette par Hislaire/Sylaire/Yslaire, cet homme a tant de facettes différentes que son pseudonyme. Pourtant ce premier a une saveur particulière : ses premières pages ont été crée à 19 ans par l’auteur de Sambre pour le journal Spirou. Est-ce du coup un incontournable ? Les Editions Glénat sort cette intégrale parmi tant d’autres pour les fêtes de fin d’année, et on peut sortir les confettis, tout y est : couverture qui claque avec nos héros en noir et blanc s’embrassant sous couleurs chaudes, marque-page en tissu et surtout suppléments de pas moins 42 pages sur «L’adolescence d’un auteur ». Autant dire d’ores et déjà que par rapport à la précédente intégrale du même éditeur de 1996, celle-ci est bien plus complète, le respect du patrimoine de la bande dessinée est plus évident aujourd’hui et c’est tant mieux. On trouvera une présentation inédite des quatre albums initiaux, des dessins, des photos d’époque des lieus ou des différents intervenants, des affiches, des schémas, une lettre de Franquin… bref, on en a pour nos 38 euros. Une surprise amusante en l’introduction de Nicola Sirkis, chanteur d’Indochine qui a été marqué par cette chronique mélancolique d’un premier amour. Car oui, une intégrale ne se fait pas sans un récit généralement marquant, et l’épais Bidouille accompagné de la presque jolie Violette sauront vous rappeler vos amours de vacances ou d’écolier, en plus de nous emmener dans les années fin 70, début 80, que ce soit pour l’ambiance avec Max (un peu pour moi le double de l’auteur car Bidouille en est son contraire), ou pour le graphisme, avec ses couleurs primaires vieillies. D’ailleurs, à ce niveau, on trouvera des rondeurs dans le trait, sans pour autant tomber dans ce qui se fait plus couramment dans Spirou, Hislaire, camarades de Yann et Conrad, souhaitait apporter un vent de renouveau auprès d’Alain de Kuyssche, et ils réussiront ce que j’oserais appeler le second âge d’or du journal. Puis, la trame se compose avec « Les premiers mots », qui marquent la rencontre, le deuxième album laisse place aux « jours sombres », pour après cauchemarder auprès de Violette dans « la reine des glaces », enfin, on finit dans le quotidien de « la ville de tous les jours »… Il y a une inspiration de Roméo et Juliette de Shakespeare ou de la reine des neiges d’Andersen dans tout cela, en plus de personnages mémorables. La fin prématurée a été pour une fois une belle chose, tant elle est marquante, et puis le récit ayant déjà beaucoup donné ; ainsi, Violette a pu inspirer Julie de Sambre, autre chef-d’œuvre de cet avant-gardiste… Le début de cet auteur surprenant et hétéroclite est incontournable, il a marqué une génération entière, et nous fait ressentir le parfum des amours passés… merci à Alain de Kuyssche, ancien rédacteur en chef du journal Spirou, d’avoir donné le feu vert et Thierry Bellefroid et ses acolytes pour cette réédition, enfin à la hauteur du récit.

En bref

La fin prématurée a été pour une fois une belle chose, tant elle est marquante, et puis le récit ayant déjà beaucoup donné ; ainsi, Violette a pu inspirer Julie de Sambre, autre chef-d’œuvre de cet avant-gardiste… Le début de cet auteur surprenant et hétéroclite est incontournable, il a marqué une génération entière, et nous fait ressentir le parfum des amours passés… merci à Alain de Kuyssche, ancien rédacteur en chef du journal Spirou, d’avoir donné le feu vert et Thierry Bellefroid et ses acolytes pour cette réédition, enfin à la hauteur du récit.

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