Barbarella est un personnage mythique de la SF en BD... et au cinéma. C'est une jeune femme intrépide, un tantinet tête brûlée, qui fonce dans les aventures et les embêtements sans crainte. Elle sait jouer de sa plastique irréprochable pour sauver sa vie et celle de ses amis q'il le faut. Cet album la voit subir une succession de courtes aventures sur la planète Lythion où elle va rencontrer divers peuples plus ou moins amicaux. L'érotisme de Barbarella a peut-être choqué à sa sortie en 1964, mais il apparaît bien sage de nos jours où les nudités féminines sont utilisées abondamment dans la publicité. Je pense que cela n'a été qu'une excuse et que Barbarella a plus choqué par sa liberté d'actes et son côté indomptable. La bichromie permet d'admirer la finesse des dessins de Jean-Claude Forest sans qu'ils soient étouffés sous des couleurs plus ou moins réussies (vois les éditions ultérieures par exemple). Les scénarios sont très sages avec des méchants qui ne le sont pas tant que cela et des gentils très gentils!! Cela m'a rappelé le style des nouvelles classiques paraissant dans ces années-là dans les magazines de SF comme Fiction, par exemple. Venant des pays anglo-saxons, le plus souvent, elles décrivaient une humanité triomphante et conquérante... mais où les héros étaient presque toujours des hommes. Le seul reproche à faire à cet album est sa taille... qui le rend impossible à ranger dans une étagère standard... et difficile à manipuler (poids = 1.7 kg). Un beau cadeau à se faire ou à faire s'il en reste des exemplaires disponibles!