D’abord il y a la couverture, superbe, aux lettres de titre en creux, surmontés d’une superbe image de barque sous la tour Effel. Le cadre est donné, la crue centennale de 1910, qui fit de Paris une Venise française. Un homme apeurée, sommé de payer ses dettes, après avoir prostituer sa femme, décide de faire un casse à l’American Express. Librement adapté de l’histoire d’Eddie Guérin et de Chicago May, cette histoire louvoie entre Bonnie & Clyde et Papillon. Le charme et l’intérêt majeur ce sont les dessins, les tableaux devrais-je dire. Dans une mise en paye très arts déco, se succèdent des tableaux de grande taille, parfois même sur deux pages, ou en explosent les couleurs, s’estompent les décors pour ne retenir que l’intensité du moment vécu, et les sentiments qu’ils procurent. L’auteur joue de sa palette et d’effets variés et expressifs pour nous emporter dans un voyage prenant, à la suite du personnage principal, narrateur et acteur de ce destin pittoresque. Une belle fresque de vie et de destin brisé, et une claque d’illustration, originale, sensible et touchante.