9

Critique de Où sont passés les grands jours #2

par ginevra le dim. 6 sept. 2015 Staff

Rédiger une critique
C’est l’histoire d’un legs bien particulier. Fred s’est suicidé et il a légué à ses 3 meilleurs amis d’étranges paquets remis par le notaire. A Hugo, il a laissé un lance-pierres et un monocycle ; à Jean-Marc, 8 places gratuites à l’Opéra Bastille et un accordéon ; à Etienne, un livre de Sartre « Les Mots ». Curieux cadeaux : Etienne n’aime pas lire et Jean-Marc n’aime pas l’accordéon et surtout pas l’Opéra… Des trois, Hugo est celui qui a une compagne et une petite fille… mais aussi celui que le suicide de Fred a le plus déstabilisé au point d’appeler le numéro de portable quitte à casser les pieds à celui qui l’a maintenant. Beaucoup de choses vont se dénouer et être révélées dans la 2e partie pour arriver à une conclusion plus douce que l’on aurait pu craindre. C’est l’histoire d’adulescents en pleines crises de la quarantaine à un moment où on se rend compte que la plupart des rêves que l’on a fait depuis l’enfance sont restés des rêves et que la réalité est tout autre. Leurs vies devraient évoluer d’un côté agréable, en partie grâce aux legs de Fred, mais on ne pourra que le rêver… rendez-vous dans 10 ans ? Il n’y a que des personnages étonnants dans et autour de ce groupe de quadragénaires : à part les 3 protagonistes de base, la sœur de Jean-Marc, la mère de Hugo, Fred n°2 (celui du téléphone)… Si Jim (qui doit fêter ses 40 ans en 2016) est entouré de phénomènes pareils, son histoire doit être un peu autobiographique… en souhaitant pour lui que les côtés dramatiques sont imaginaires. Les dessins d’Alex Tefenkgi sont superbes que ce soit dans la joie ou dans la mélancolie. Il rend totalement accessible le déboussolement d’Hugo, l’incompréhension d’Etienne, le refus de grandir de Jean-Marc, les peurs de Fred 2, la colère d’Alice… Sa colorisation renforce le côté doux-amer de l’histoire. Je compatis avec Etienne et je l’admire beaucoup d’avoir compris Sartre… pour ma part, cela fait longtemps que j’ai arrêté d’essayer. En revanche, je ne suis pas d’accord avec Jean-Marc (ni avec les auteurs) à propos des opéras… Comme en tout, c’est une histoire de goûts… Et, sur ce point, je peux vous assurer que les jeans et les manteaux de fourrure se côtoient à Bastille et que l’on n’est pas obligé de se déguiser pour y aller ! J’ai la chance de ne pas avoir besoin de lance-pierres pour voir les étoiles… Au final, un fabuleux diptyque qui mérite sa place dans toutes les BDthèques : que l’on soit proche de la quarantaine ou pas !

En bref

Pour ce côté réaliste et en même temps totalement fantasmé.

9
ginevra Suivre ginevra Toutes ses critiques (2732)
Boutique en ligne
21,58€
Boutique en ligne
21,58€
Boutique en ligne
21,58€
Boutique en ligne
21,58€
Laissez un commentaire
Commentaires (0)