3e et dernier tome d’une série à part par son traitement quasi-photographique des personnages et des décors et par son scénario particulièrement réaliste et dur. Le monde représenté semble fortement influencé par l’Allemagne nazie avec ses sous-hommes, ses camps de travail ou de concentration, son conditionnement des esprits… L’écriture est partiellement inspirée de l’alphabet runique le plus connu… Weltraum peut être traduit approximativement par « monde rêvé », autrement dit « monde idéal »… mais, du rêve au cauchemar, il n’y a qu’un pas. Le triptyque se ferme sur un avenir totalement ouvert où l’on ne sait pas qui gagnera de la résistance ou du régime totalitaire. De part et d’autre, on sent bien que la mort frappera avec force ceux qui obéissent aux ordres et ceux qui veulent être libres de leurs pensées… Vaste et très ancien combat qui a eu lieu plus d’une fois au cours de l’Histoire et qui risque fort d’avoir encore lieu dans le futur. Je n’aime pas habituellement les récits de guerre, mais celui-ci suit l’évolution d’un homme qui va apprendre à penser par lui-même. Au début, il n’est que de la chair à canon et destiné à mourir en obéissant aux ordres. Mais il va évoluer petit à petit : d’abord pour obtenir la reconnaissance de son talent guerrier, puis pour contribuer à détruire le totalitarisme… Excellent série à ne pas mettre entre toutes les mains du fait de sa violence.