A travers l’exemple réel de la menuiserie de son père, c’est un peu la situation de l’artisanat en France que l’auteur évoque. Alors que les retraites d’artisan patron se multiplient, les repreneurs ne sont pas légion. Incertitude sur les commandes, complexités légales et juridiques, difficulté à sortir un salaire, nécessaire investissement et 70 heures de travail par semaine, avec peu de vacances et de vie de famille, ont du mal à attirer. Les nouveaux venus préfèrent un boulot d’employé, avec un investissement personnel limité, même si le salaire est en rapport. C’est globalement le problème de tout l’artisanat dans le recrutement et le maintien sur la durée des employés. Le dessin, noir et blanc, est assez simple, comme la vie et les envies des gens qu’il décrit. Un quotidien qui s’étiole, une petite menuiserie ardéchoise qui ferme, et un pan d’histoire familiale qui aurait pu sombrer dans l’oubli sans ce livre. Un devoir de mémoire sous forme de chronique sociale d’une mort annoncée.

En bref

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