Moses Roses, sur la forme, est un western avec tous les ingrédients du genre : outlaw, indiens grugés attaquant à tort de pauvres innocents, coups de feu et embuscades, recherche de propriété d’une mine d’or. Mais Moses Roses amène aussi, sur le fond, bien plus que ça. On y parle d’égalité, entre noir et blanc, indiens et colons, hommes et femmes, de justice pour tous, pour que le tribunal remplace le seul révolver pour rendre justice. On y aborde aussi l’histoire des Etats Unis, qui, avant d’être unis justement, étaient au contraire des états très attachés à leur indépendance. On y montre aussi que la politique et la mafia semblent entretenir des liens étroits depuis fort longtemps. Une histoire complexe qui déroule ses différents plans avec brio. Le dessin est très juste, vif et expressif, avec une mise en couleur très bien choisie. Un triptyque qui, avec ce tome 2, tient toutes ses promesses.