Touchée comme rarement par une BD dont le trait est clair -à en sembler simple alors qu'il est expressif et terriblement efficace-et les vignettes épurées...C'est simple, en refermant ce livre, je lui ai téléphoné et lui ai dit: "Maman, je t'aime". A l'image du trait dynamique de Domas, l'histoire a un rythme endiablé. La maladie neurodégénérative qui affecte la mère de son alter ego Max efface trop rapidement souvenirs et mémoire et va jusqu'à lui faire perdre tout repère, l'handicaper dans des petits gestes du quotidien… Syndrome de Benson...Quel que soit son nom, la maladie a commencé son ouvrage et rien ne l'arrêtera. Il n’y a pas d'happy end envisageable et pourtant, qu'est-ce qu'on aimerait qu'il nous ait conté un cauchemar...Quelle alternative si ce n’est d'être là, d'entourer de tout son amour celle qui ne nous reconnaîtra bientôt plus? Bouleversant.