L'éditeur Casterman tente à son tour de relancer la parution d'une revue de récits courts en BD ou de nouvelles illustrées. Le choix d'un beau papier et d'une reliure de qualité à couverture souple ainsi que les 262 pages de ce 1e tome expliquent le prix relativement élevé de 18 €. L'impression et les couleurs sont de bonnes qualités. Dans son édito, Benoît Mouchard sous-entend que tous les lecteurs, éditeurs, auteurs et libraires souhaitent l'existence d'une revue de BD accessible à tous et ouverte autant aux auteurs débutants que confirmés. Et Casterman se dévouerait pour combler cette lacune… c'est aller un peu vite en besogne en oubliant les revues qui existent toujours comme Spirou, Le Journal de Mickey, Lanfeust Mag – plutôt en prépublication – et celles qui paraissent plus irrégulièrement comme la revue Dédales. C'est oublier aussi que Delcourt a édité 6 numéros de Papier, revue taille manga de 192 pages pour un peu moins de 10€, avant d'arrêter Ceci dit, je reviens à ce Pandora… 1e femme de l'humanité pour les Grecs mais surtout celle qui a lâché tous les maux dans la nature! Avec un format 18 x 26 cm et un poids de 800g, ce n'est pas vraiment la revue qu'on lit dans le train ou le métro!! Pour ce 1e numéro, Casterman a limité les risques en choisissant des "pointures" de la BD mondiale : Otomo, Rossi, Blutch, Tripp, Mattotti, Alfred, Mangin, Bajram, Lehmann, Spiegelman… Plus des auteurs de nouvelles comme Brigitte Fontaine ou Matz. Comme pour toutes les compilations de nouvelles, tout dépend du lecteur qui en aimera une, détestera la suivante et ne comprendra pas une troisième. Pour ma part, j'ai découvert ou redécouvert des auteurs comme Eleanor Davis, Fabio Viscogliosi, Aapo Rapi… en les appréciant plus ou moins. Mais le format court est plus ingrat qu'un grand album ou une série où les auteurs ont du temps pour mettre en place personnages et histoire. J'espère que le prochain Pandora sera aussi foisonnant… mais un peu plus léger!