La science-fiction est à l'honneur en cette fin d'été 2016 et cet album est un des bons albums sortis. L'humanité a définitivement détruit écologiquement la Terre et doit vivre (survivre?) dans une gigantesque station orbitale où tout est régi et organisé par Tianzhu Enterprises qui est le seul employeur et le seul fournisseur de biens. Mais, au moment de l'histoire, la révolte gronde : tensions entre humains et animanoïdes et émergence d'un groupuscule d'opposition sur fond de problèmes récurrents dans des stations orbitales de recherche. L'album va de un million d'années dans le passé à 30000 ans dans le futur. J'avoue avoir failli refermer l'album vers la centième page en pensant qu'il n'y avait rien de nouveau dedans et que la fin semblait évidente. Eh bien, je ne regrette pas de m'être accroché car j'en ai pris "plein la figure" dans la suite même si j'ai retrouvé plein de thèmes de SF classiques venant de romans, de films ou de BDs (2001, 2010, 1984, UW1, l'île du docteur Moreau, Requiem blanc...). Mathieu Bablet est un bon conteur et son scénario se tient parfaitement d'un bout à l'autre. Ses paysages ou ses décors urbains sont impressionnants et ses machines semblent si réelles qu'elles devraient déjà avoir été inventées. En revanche j'ai plus de mal avec ses personnages qui me donnent l'impression d'être clonés les uns sur les autres. Je ne savais jamais lequel des 2 frères était présent et j'avais des difficultés à distinguer les personnages féminins des masculins. C'est un gros pavé de 222 pages mais il mérite que l'on se plonge dedans.