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Critique de Block 109 #7

par bulgroz le mar. 27 sept. 2016 Staff

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Dernier opus de la série Block 109, Maruta est un spin-off centré sur le capitaine Worth et ses hommes, une bande de marines en perdition, réfugiés sur une île du Pacifique et survivant grâce à des raids dirigés contre l'armée régulière japonaise. Sur cette île façon Tortuga, nous n'y resterons pas longtemps puisque nos pirates sont rapidement repérés et, à court de vivres, décident de se lancer à la poursuite du professeur Shiro après avoir intercepté une mystérieuse cargaison lui étant adressée. Ce grand méchant (il en faut bien un) à la James Bond, en est un vrai : un remix du Dr Mengele à la sauce steampunk ayant réalisé les pires expériences possibles sur des cobayes chinois. Un sacré salopard. Une fois de plus, on retrouve le fond de commerce de la série : utiliser une base historique, et à partir de là, extrapoler au maximum jusqu'à courir le risque de lui faire perdre toute logique ou cohérence. Ce n'est pas ce que je préfère, mais c'est un exercice scénaristique qui peut porter ses fruits. Ça, c'est pour la partie scénario. N'en attendez pas plus, vous seriez déçus. Le concept uchronique qui a fait la réputation de Block 109 se trouve relégué au fin-fond de l'arrière-plan, en fait, le contexte général n'est jamais mentionné, si ce n'est dans les premières pages, avant que l'histoire ne débute vraiment. En ce sens, Maruta remplit bien son rôle de Spin-off : apporter un éclairage sur une partie du scénario général, sur quelques personnages en particulier. Mais rien de plus. L'intrigue qui y est développée est très mince, les nouveaux personnages sont sans saveur, très caricaturaux. Quant à ceux qui nous étaient déjà connus… Nous n'en apprendrons guère plus. Tout n'est abordé que superficiellement afin, sans doute, de laisser un maximum de place à la baston. Le tout est un joyeux mélange. On peut assister à des combats de pirates américains mi Apocalypse Now, mi Mad Max, assistés d'hommes-machines à la Borderlands se battant contre des robots-samouraïs géants... Un mélange des genres qui pourrait faire son petit effet si le fond n'était pas si plat. Le rythme est toutefois très soutenu et plutôt agréable, on ne s'y ennuie pas (manquerait plus que ça), la lecture se fait assez rapidement. Côté dessins, Ryan Lovelock remplace une fois de plus Ronan Toulhoat, et si quelques planches sont réussies - notamment certaines scènes d'action -, l'ensemble laisse en revanche à désirer. Le dessin est inégal, il semble parfois évoluer positivement (des pages 8 & 9 aux pages 28 & 29 par exemple) et soudainement, Lovelock fait une rechute, voire commet quelques erreurs de proportions et/ou de perspective. Gênant. Ce septième tome de la série Block 109 ravira sûrement les fans désireux de connaître plus en détail les événements constitutifs de cet univers. Pour ma part elle ne me laissera pas un souvenir impérissable...

En bref

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