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Critique de Avery's blues

par ginevra le ven. 30 sept. 2016 Staff

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Avery veut devenir quelqu'un, si possible un bluesman célèbre. Il est prêt à vendre son âme au Diable pour cela… mais pourquoi le diable achèterait-il une âme qu'il est sûr de récupérer rapidement gratuitement! À moins qu'Avery lui apporte une âme pure comme celle du petit Johnny. Le marché est conclu mais Avery a oublié un détail : le Diable est un sacré tricheur… C'est le 1e album publié en France de 2 jeunes auteurs espagnols. Jusque-là Angux avait surtout écrit des récits courts. Pour son 1e grand récit, il n'a pas reculé devant le mythe faustien et a réussi de brillante façon à le renouveler. Il a été soutenu par le grand talent de la jeune Tamarit qui nous immerge dans le sud des USA en 1930 à une période où il ne faisait pas bon être noir les nuits de sortie du KKK et où la pauvreté croisait souvent l'alcoolisme et la violence. Elle a choisi une colorisation dans des tons ocres et passés où même le rouge semble délavé. Cela faisait longtemps que je n'avais pas vu un diable aussi… diabolique! Merci à ces 2 jeunes auteurs dont je suivrai de près les prochaines réalisations.

En bref

Pour la découverte de nouveaux talents de la BD espagnole qui ont réussi un album aussi original que beau.

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