Récit d’anticipation ou de Science-Fiction ? Ce premier tome décrit une société ou quelques riches privilégiés vivent dans des enclaves protégées, tandis qu’autour d’eaux, dans les territoires, la majorité des êtres humains survivent difficilement. Ces derniers sont le vivier dans lequel puiser la force de travail nécessaire pour produire les biens de consommation des puissants. Entre les deux, les S.I, les Sections d’Intervention, maintiennent par la force le statuquo. Mais toute cette organisation semble vaciller ? Des enclaves attaquées, des cauchemars récurrents , un perroquet bleu : la révolution semble proche. La tension est palpable dans cette BD, accentuée par le réalisme époustouflant du dessin qui fait jaillir les personnages des cases et nous propulse dans cet univers pas si lointain. Déjà, aux USA, en Amérique latine, et partout, des enclaves se créent, cernées de murs et de barbelés. Des gardes armés en protègent l’accès. Les riches entre eux, à l’intérieur, se construisent un paradis artificiel sur terre. Mais à leur porte déjà, des humains affamés et révoltés, qui n’ont plus rien à perdre, guettent. Cet ouvrage n’en possède donc que plus d’intérêt, pour l’acuité de l’analyse qui a su extrapoler le réel pour aboutir à cette possible anticipation qui interroge et dérange.