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Critique de Jonas Fink #2

par vedge le mar. 23 janv. 2018 Staff

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Le temps passé entre les tomes, dans le récit et dans la réalité correspond : environ vingt ans. C’est dire la surprise des lecteurs de la première heure dont je suis, leur curiosité et leur impatience. Dès l’introduction, l’auteur nous fait partager sa vision claustrophobe du monde ou pour un mur de Berlin qui est tombé, la société érige de plus en plus de murs virtuels qui nous emprisonnent : l’argent, le luxe effréné, « la cotation boursière de chaque aspect de la vie ». Le dessin a gagné en maturité mais n’a pas perdu en simplicité, en épure, ce qui fait sa grande qualité. Le récit fait un bond dans le temps aux alentours du printemps de Prague, pour en dire l’espérance qu’il a engendré et la déception et la colère de la reprise en main par la Russie. L’auteur ne cherche pas à sublimer son héros, présenté comme ordinaire. Sa lâcheté existe et le suit. La même lâcheté qui a empêché les pays de l’Ouest de venir au secours de Prague. C’est un récit touchant, qui montre les failles de l’histoire, la petite et la grande et des hommes qui la fond. Je pense que c’est Albert Einstein qui a dit : « Le monde est dangereux à vivre ! Non pas tant à cause de ceux qui font le mal, mais à cause de ceux qui regardent et laissent faire. »

En bref

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