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Critique de Elric - L'Équilibre Perdu #1

par Jeje-99 le jeu. 15 nov. 2012 Staff

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C’est en 1961 que nait le héros éponyme Elric de Melniboné de la main de Michael Moorcock, qui créera ensuite différents personnages tels que Dorian Hawkmoon en 1967 et Corum en 1970 qu’il rassemblera ensuite au sein d’un même “multivers” en tant que les incarnations du Champion Eternel préservant la balance au sein de leurs univers respectifs. C’est dans ce même multivers que s’inscrit cette nouvelle série de Chris Roberson et Francesco Biagini. Autant vous dire que c’était un personnage qui m’était presque inconnu jusqu’à maintenant, donc mon point de vu est celui d’un newbie dans l’univers d’Elric. Dans ce récit, nous découvrons un multivers (~ ensemble de mondes parallèles) régit par l’équilibre entre la loi et le chaos nommé la balance. Elric est l’un de ses Champions Eternels qui parcourt les mondes pour maintenir cet équilibre. On suit tour à tour plusieurs autres incarnations de cet antihéros dans leurs univers propres, chacun devant faire face à une montée importante de forces déséquilibrant cette balance d’un côté ou de l’autre. Comment vont-ils réussir à contrer ce mal, seuls contre l’adversité? Sur le récit, Chris Roberson jongle efficacement entre les différents univers sans perdre de rythme en passant d’un monde à l’autre grâce à des artifices astucieux qui permettent de radoucir ce changement. Il est évident d’entrée que le lecteur visé doit être connaisseur de la mythologie lié au Champion Eternel car nul rappel ne sera fait sur le personnage et de ce fait, le nouveau lecteur passera facilement à côté des clins d’œil possibles aux évènements précédents. Même si l’œuvre de Moorcock est plus connue outre atlantique, il aurait été plaisant, en tant que nouvelle série, d’avoir un début d’aventure moins brutal malgré la brève présentation des différents avatars du champion présente en tout début de volume. Une présentation succincte du multivers aurait été bienvenue pour rendre le récit plus accessible, surtout que ce volume semble surtout être une base pour la réelle aventure qui commencerait ensuite. L’habilité, crayon en main, de Francesco Biagini n’est pas mauvaise au niveau des différents personnages mais est sous exploité pour le reste. Alors que l’on se trouve au sein d’un multivers qui jongle entre différentes dimensions, on pouvait s’attendre à du dépaysement et à une “personnalité” pour chacune, chose presque inexistante. Les différents mondes sont trop inspirés de choses connues, on est déçu de ne pas trouver plus de nouveautés. Les combats manquent également de dynamisme, c’est surtout des enchaînements de cases où le personnage “pose”. Elric rentre dans la gamme 100% de Panini Comics et contient une galerie de couvertures en bonus. L’introduction permet d’en apprendre plus sur les parutions liées à l’univers mais il est dommage, que pour une série aussi méconnue en France et dont la nouvelle série jette directement le lecteur dans l’action, qu’il n’y ait pas d’introduction à l’univers plus consistante. Concernant la postface de Neil Gaiman, elle porte essentiellement sur les livres et non pas sur son adaptation en comics, on se demande donc son intérêt ici. Vous l’aurez compris, cette nouvelle série s’adresse essentiellement aux connaisseurs des univers crée par Michael Moorcock et les nouveaux venus seront rapidement perdus. Sur le plan visuel ça reste pauvre mais la trame jonglant sur les différents univers est intéressante et promet beaucoup pour la suite! Reste à voir si les auteurs sauront tirer parti de la richesse de l’univers et des personnages qu’ils font évoluer.

En bref

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