Alors qu’en refermant le premier volume, on restait partagés entre autre à cause du premier récit. La vision du seul nom de David Hine au scénario nous rassure en partie. Le présent volume se compose en 3 histoires se découpant dans l’ordre en 2, 1 puis 3 chapitres. Dans la première histoire, sur Ophelia Ottoman, une jeune femme sublime et fille d’un des chefs d’Octopus vient de perdre son mari. Les jours suivants, Le Spirit la surprend à faire de longs aller/retours au cimetière, une nouvelle affaire qui ne semble pas très nette pour le justicier. Le troisième chapitre nous fait suivre un voleur dérangé qui cherche à se détacher de la personne à qui il vend sa marchandise. Pour terminer, Shonder Zeev, un mafieux de New York cherche à étendre son trafique à Central City mais personne là-bas ne voit ça d’un bon œil... Le travail de David Hine reste dans la même veine que ce qu’il avait fait précédemment, c’est à dire un récit bien construit avec une amélioration sur les fins des différentes parties qui sortent moins de nulle part. A côté de cela, le manque de développement des protagonistes commence à se faire sentir et pénalise le récit. Mais tant qu’on restera avec des histoires courtes et distinctes comme on a actuellement, ça sera compliqué. Concernant la partie visuelle, on s’habitue peu à peu à voir des arrières plans un peu bâclés. L’encrage est moins invasif mais dans l’ensemble on reste dans la même veine de ce qu'a proposé Moritat sur le volume précédent. Son remplaçant pour le chapitre 3, John Kantz s’en tire bien, avec un style moins brouillon mais en gardant les mêmes teintes et l’aspect diffu des arrière-plans. Globalement meilleur que le tome précédent, l’utilisation d’histoires distinctes sans fils rouges de fond les reliant commence à s’essouffler et il serait donc bienvenue dans la suite de voir cela apparaitre ou du moins d’approfondir le personnage du Spirit et ses relations sur la durée.