La jeunesse de Picsou en est à son volume deux ! Présenté brièvement dans ma critique du volume précédent, il s’agit bien là de la prolongation des histoires consacrées à la jeunesse de Balthazar. Les prolongations sont trop souvent associées pour les séries à succès, à un apport de gain facile, avec des scénarii qui n’en valent parfois pas la peine. En est-il de même ici ? Passons rapidement sur l’extérieur du livre, car il reste dans les mêmes qualités ou défauts que le reste de la collection d’intégrales Disney des Editions Glénat. Juste un petit clin d’œil sur le fait que l’on retrouvera dans le contenu, les dessins utilisés pour le fond et pour le premier plan des tranches. On sait, du coup, avant l’heure, le futur Picsou qui se dessinera au fil des sept tomes. La note de l’auteur, don Rosa nous précise que ce recueil contient son travail sur vingt années, soit de 1988 à 2006, les touts publiés dans différents magazines. Les dialogues ont été revus par rapport à ceux d’origine, car parfois, ils ont été retouchés pour coller mieux à un esprit enfantin, alors que, rappelons-le, il s’agit plus d’un Picsou destiné à des adultes qui ont lu enfant ses péripéties. De plus, la colorisation est harmonisée, au final, on peut bien dire qu’il s’agit de la meilleure version possible à ce jour. Je ne peux parler de toutes les histoires au risque d’en être rébarbatif, mais permettez-moi de toucher un mot sur le chapitre 0 effectué avant l’idée même de la série sur la jeunesse et qui ne vaut rien que pour son côté « retour vers le futur » où Miss Tick essaie de voler le fameux premier sou en remontant dans le temps. Et pour ne pas quitter les références cinématographiques, citons Inception de Nolan, pour le dernier chapitre « le rêve de toute une vie », que j’ai encore une fois particulièrement aimée. Et la belle Goldie que l’on croisera dans trois histoires, rien que celles-ci valent l’achat du bouquin, tant la finesse de l’écriture, la prise en compte de la psychologie des personnages, voir de la chronologie de Carl Barks, engendre une des plus belles histoires d’amour de Disney. Elle n’est pas niaise et c’est ce qui fait tout son charme. Entre deux histoires de cow-boys à la Picsou, vous pourrez de nouveau si le courage vous en dit, rechercher les fameux D.UC.K., la signature hommage de l’auteur pour son prédécesseur, M.Barks. Sinon, l’explicatif après le récit (ah, enfin un qui ne donne pas tout le résumé de l’aventure avant de l’avoir vu) est toujours très instructif. En bonus également, les couvertures disséminées dans le monde de don Rosa et même celles inspirées du maître par d’autres dessinateurs. Il réfère également celles de son compère italien Marco Rota, ainsi que des bustes. Bref du bonheur pour nos mirettes. Plus que des épisodes intermédiaires, il s’agit bien là d’un exceptionnel volume deux allants bien au-delà que de simples aventures destinées à nous faire rire. Il y a dedans des moments inoubliables, où chacun aura le bonheur de revenir parfois faire un tour au Yukon aux côtés de notre célèbre grincheux et de la belle Goldie, un premier amour qui nous rappelle étrangement les sentiments du nôtre…