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Critique de Death Sentence

par Le Doc le dim. 22 févr. 2015 Staff

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I am an Antichrist, I am an anarchist, I know what I want and I know how to get it, I wanna destroy passerby... Le virus G+ est une maladie sexuellement transmissible qui transmet des super-pouvoirs puis tue au bout de 6 mois. Et il n'y pas d'espoir de guérison. La mini-série "Death Sentence" suit les traces peu ragoûtantes de trois personnages. Verity est une dessinatrice qui décidé de tout plaquer après avoir appris qu'elle a contracté la maladie. Weasel est un rocker au fond du trou, se vautrant dans le sexe et la drogue pour oublier qu'il n'est plus capable d'écrire un morceau potable. Son manager compte bien profiter du virus pour faire un bon coup de pub, la créativité de son poulain n'étant plus ce qu'elle était. Monty est un humoriste mégalo et extrêmement vulgaire, qui se fout de tout et de tout le monde. Ses nouvelles capacités, dont celle très utile de manipuler les gens par la pensée, lui permettront de mettre l'Angleterre à genoux et de lui faire subir les pires outrages imaginables...et Monty a beaucoup d'imagination... Concocté par deux habitués de la revue 2000AD, le scénariste Montynero et le dessinateur Mike Dowling, "Death Sentence" est un comic-book accrocheur et rentre-dedans, en particulier grâce à un style coup-de-poing qui ne s'embarrasse pas de fioritures. En centrant son récit sur trois personnalités très différentes et qui ont chacun leur façon de réagir à leur état de mort annoncée, Montynero plante la situation sans perdre de temps. C'est aussi sombre que cynique, avec une bonne dose d'irrévérence jusqu'au-boutiste. Dans son avant-propos, le scénariste Rob Williams fait remarquer que le casting est globalement odieux, mais que tous ont du coeur. Je suis en partie d'accord. Verity et Weasel ont leurs failles, et il est intéressant de les explorer. Pour Weasel, il faut gratter beaucoup plus longtemps une surface assez purulente et ce sont ses rapports avec son fils qui le rendront humainement plus attachant. Chez Monty (marrant que le vilain s'appelle quasiment comme son créateur), il n'y a rien à sauver. "Le pouvoir absolu corrompt absolument", dit-on...c'est un cliché qui a été employé à toutes les sauces et il convient une nouvelle fois très bien ici. Monty se permet tout parce qu'il le peut, dans une débauche de cul et de violence, ce qui peut se révéler aussi glauque qu'amusant. Les ressorts de l'intrigue ne sont pas foncièrement originaux (notamment par le biais de l'implication du gouvernement et d'une inévitable île secrète), ce qui n'empêche pas le tout de se lire d'une traite, la montée en puissance des enjeux se traduisant par un dernier acte explosif, aussi destructeur dans son ampleur que touchant dans les passages plus intimes. Avec ses personnages très expressifs, ses ambiances souvent craspecs, son gore qui tâche et ses scènes de destructions très "fin du monde", la partie graphique assurée par Mike Dowling, que je découvre, ne manque pas d'intérêt. Un album énergique et rock'n'roll et comme toujours, une édition de qualité de la part de Delcourt. 'Cause I wanna be anarchy in the city...the only way to be...

En bref

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