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Critique de Star Wars - Classic #3

par Le Doc le mar. 14 juil. 2015 Staff

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Les éditions Delcourt continuent leur excellent travail de réédition de la série classique Star Wars publiée par Marvel entre 1977 et 1986 avec un troisième épais volume qui reprend la dernière ligne droite du run de Archie Goodwin et Carmine Infantino, ainsi que le premier annual imaginé par Chris Claremont et une histoire courte en noir et blanc tirée des magazines de Marvel UK. C'est Roy Thomas qui apporta Star Wars à Marvel, mais bien qu'il adorait cet univers, le scénariste/éditeur se sentit vite bridé et limité par ce qu'il pouvait y apporter (ça et le fait que LucasFilm n'a pas vraiment apprécié son lapin de l'espace). Thomas tint bon pendant 10 épisodes avant de refiler le bébé à Archie Goodwin, prolifique scénariste à l'aise dans tous les genres, des super-héros de Marvel et DC à la S.F., en passant par les comics de guerre et d'horreur de Warren Publishing. Archie Goodwin fut également un éditeur très apprécié dans le métier et il venait d'ailleurs de remplir la fonction d'éditeur-en-chef de Marvel pendant 2 ans avant que le poste ne revienne à Jim Shooter. Sur Star Wars, Archie Goodwin fit équipe avec le vétéran Carmine Infantino, scénariste/dessinateur/éditeur surtout connu pour sa longue association avec la Distinguée Concurrence de Marvel. Ensemble, les deux hommes allaient faire du titre l'un des plus gros succès de Marvel de cet époque. Archie Goodwin maitrisait tellement bien cet univers (malgré l'inévitable instant gênant quand Luke et Leïa se font un petit smack..."Le Retour du Jedi" était encore loin) qu'il écrira même le comic-strip Star Wars dont de nombreuses et magnifiques bandes portent la griffe du génial Al Williamson. La série de Goodwin et Infantino, c'est un peu ma Madeleine de Proust quand je pense à Star Wars en BD. C'est par ces épisodes que j'ai découvert Star Wars plus jeune dans le magazine Titans de Lug et ce bien avant de voir enfin le film de George Lucas pour la première fois. Le plaisir de relecture dans cette intégrale est intact après toutes ces années. La construction des épisodes est de plus assez judicieuse : après les événements du volume précédent, les héros sont séparés, ce qui permet d'entretenir pendant quelques numéros un suspense sur le sort de Han Solo et Chewbacca. Luke et Leïa mènent aussi des missions en solo, autant d'occasions pour le scénariste de donner à ces épisodes un ton adapté, aidé en cela par les caractères différents des héros rebelles. À la fin des années 70, les comics Marvel étaient réduits à 17 pages au lieu des 20/22 habituelles, ce qui donnait lieu à des épisodes plus ramassés, bien rythmés, qui ne manquait pas de rebondissements sans mettre le développement des personnages de côté. La plupart des récits ne dépassent pas un ou deux épisodes et contiennent un fil rouge qui prend de plus en plus d'importance au fil des mois : l'influence de la famille Tagge, antagonistes récurrents dont chaque membre aura une raison d'en vouloir à Luke, Leïa et cie...mais aussi à Vador. Après l'affrontement au finish qui oppose les rebelles, les Tagge et Vador, l'album se conclue sur un superbe épisode, le #38, dessiné par le légendaire Michael Golden, peut-être même l'un des plus beaux de la série. Ce ne sera pas encore la fin pour Archie Goodwin, puiqu'il s'est ensuite occupé de l'adaptation en BD de "L'Empire Contre-Attaque", publiée dans les #39 à 44, avant de signer trois épisodes supplémentaires (les #45, 47 et 50). Le titre mettra quelques mois avant de trouver une nouvelle équipe artistique régulière et ce sera chose faite à partir de Star Wars 51 qui verra l'arrivée du duo David Michelinie et Walter Simonson, qui signeront la deuxième grande période de la série. En complément de ce troisième album, on trouve donc le premier annual écrit par Chris "X-Men" Claremont, aux forts accents Flash Gordon (et pas que...on a l'impression que Luke porte à un moment-clé la combinaison ailée de Nick Fury) et l'une de ces étranges histoires courtes en noir et blanc que l'on trouvait dans les magazines anglais de Marvel UK, déconnectées de la continuité et du ton général des films tout en gardant un charme bien particulier.

En bref

Les éditions Delcourt continuent leur excellent travail de réédition de la série classique Star Wars publiée par Marvel entre 1977 et 1986 avec un troisième épais volume qui reprend la dernière ligne droite du run de Archie Goodwin et Carmine Infantino, ainsi que le premier annual imaginé par Chris Claremont et une histoire courte en noir et blanc tirée des magazines de Marvel UK. C'est Roy Thomas qui apporta Star Wars à Marvel, mais bien qu'il adorait cet univers, le scénarsite/éditeur se sentit vite bridé et limité par ce qu'il pouvait y apporter (ça et le fait que LucasFilm n'a pas vraiment apprécié son lapin de l'espace). Thomas tint bon pendant 10 épisodes avant de refiler le bébé à Archie Goodwin, prolifique scénariste à l'aise dans tous les genres, des super-héros de Marvel et DC à la S.F., en passant par les comics de guerre et d'horreur de Warren Publishing. Archie Goodwin fut également un éditeur très apprécié dans le métier et il venait d'ailleurs de remplir la fonction d'éditeur-en-chef de Marvel pendant 2 ans avant que le poste ne revienne à Jim Shooter. Sur Star Wars, Archie Goodwin fit équipe avec le vétéran Carmine Infantino, scénariste/dessinateur/éditeur surtout connu pour sa longue association avec la Distinguée Concurrence de Marvel. Ensemble, les deux hommes allaient faire du titre l'un des plus gros succès de Marvel de cet époque. Archie Goodwin maitrisait tellement bien cet univers (malgré l'inévitable instant gênant quand Luke et Leïa se font un petit smack..."Le Retour du Jedi" était encore loin) qu'il écrira même le comic-strip Star Wars dont de nombreuses et magnifiques bandes portent la griffe du génial Al Williamson. La série de Goodwin et Infantino, c'est un peu ma Madeleine de Proust quand je pense à Star Wars en BD. C'est par ces épisodes que j'ai découvert Star Wars plus jeune dans le magazine Titans de Lug et ce bien avant de voir enfin le film de George Lucas pour la première fois. Le plaisir de relecture dans cette intégrale est intact après toutes ces années. La construction des épisodes est de plus assez judicieuse : après les événements du volume précédent, les héros sont séparés, ce qui permet d'entretenir pendant quelques numéros un suspense sur le sort de Han Solo et Chewbacca. Luke et Leïa mènent aussi des missions en solo, autant d'occasions pour le scénariste de donner à ces épisodes un ton différent, aidé en cela par les caractères différents des héros rebelles. À la fin des années 70, les comics Marvel étaient réduits à 17 pages au lieu des 20/22 habituelles, ce qui donnait lieu à des épisodes plus ramassés, bien rythmés, qui ne manquait pas de rebondissements sans mettre le développement des personnages de côté. La plupart des récits ne dépassent pas un ou deux épisodes et contiennent un fil rouge qui prend de plus en plus d'importance au fil des mois : l'influence très importante de la famille Tagge, antagonistes récurrents dont chaque membre aura une raison d'en vouloir à Luke, Leïa et cie...mais aussi à Vador. Après l'affrontement au finish qui oppose les rebelles, les Tagge et Vador, l'album se conclue sur un superbe épisode, le #38, dessiné par le légendaire Michael Golden, peut-être même l'un des plus beaux de la série. Ce ne sera pas encore la fin pour Archie Goodwin, puiqu'il s'est ensuite occupé de l'adaptation en BD de "L'Empire Contre-Attaque", publiée dans les #39 à 44, avant de signer trois épisodes supplémentaires (les #45, 47 et 50). Le titre mettra quelques mois avant de trouver une nouvelle équipe artistique régulière et ce sera chose faite à partir de Star Wars 51 qui verra l'arrivée du duo David Michelinie et Walter Simonson, qui signeront la deuxième grande période de la série. En complément de ce troisième album, on trouve donc le premier annual écrit par Chris "X-Men" Claremont, aux forts accents Flash Gordon (et pas que...on a l'impression que Luke porte à un moment-clé la combinaison ailée de Nick Fury) et l'une de ces étranges histoires courtes en noir et blanc que l'on trouvait dans les magazines anglais de Marvel UK, déconnectées de la continuité et du ton général des films tout en gardant un charme bien particulier.

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