Avengers tome 4 complète Infinity et donne toute son épaisseur, sa complexité, au récit de grande envergure espérée par Jonathan Hickman. Même les dessins de Leinil Francis Yu ressemblent à ceux de Jim Cheung pour l’occasion. Grâce à la liste de lecture et de résumés parsemés, il est facile de s’y retrouver pour le lecteur averti… et le jeu en vaut la chandelle. Ce volume se rapproche plus de la stratégie du conseil galactique où toutes les races de l’univers proches de la Terre 616 sont réunies contre les bâtisseurs (Krees, Sh’iar, Skrulls…). J’ai lu ce moment avec plaisir, notamment, le lien avec les gardiens de la galaxie, forcément obligé dans ce contexte, à travers l’empereur de Spartax, le père de Star-Lord/Peter Quill,. Celui-ci se fait d’ailleurs, pour notre plaisir, gentiment recadrer. On retrouvera ensuite les récits des prisonniers de cette guerre côté Captain Marvel, avec la suite des aventures d’Ex-Nihilo, qui a un rôle surprise peu attendu pour ma part, ainsi qu’une mise en avant des nouveaux enrôlés, notamment Captain Universe, Hypérion, Smasher, Solar, et l’ex-nouveau mutant Rocket. Autant j’apprécie la réintroduction de la secrète Captain Universe créée en 1979 par Bill Montlo et Mickael Golden, du Superman de Marvel, Hypérion ; de la montée en puissance de Starbrand ; de Smasher, aussi, où j’ai de la tendresse pour ne serait-ce que son histoire simple avec son grand père conté dans les volumes précédents… que j’ai du mal, rien que graphiquement avec Ex-Nihilo. Pourtant, son histoire fut importante et savoureuse dans l’introduction des Bâtisseurs à travers ses actes du premier volume… je me demande que va devenir un personnage peut-être trop atypique dans les actes, comme dans le dessin. Avengers 4 est pour moi un indispensable à Infinity, encore plus que new Avengers 2. Il est vrai que la liste de lecture peut en rebuter plus d’un, et pourtant, il faut le prendre comme un jeu de piste… jusqu’aux étoiles.