Casanova était une série prometteuse gérée par un scénariste, Matt Fraction, et des artistes, Fabio Moon et Gabriel Ba, de talent. Cette saga d’espionnage voguait habilement dans les dimensions parallèles et temporelles avec une certaine maitrise empêchant le lecteur de se perdre totalement dans ce méli-mélo. Malheureusement, tout cela cesse à partir de ce troisième volume. Ainsi, ce « nouveau » Casanova va parcourir les univers parallèles (et dans le temps) pour exterminer les différentes versions de Xeno. Les évènements vont fatalement amener notre héros à évoluer amenant une suite surprenante… et confuse. Malgré les prouesses de Gabriel Ba qui arrivent à livrer des jolies planches sur la lignée du premier volume, le récit souffre trop de l’accumulation des deux types de voyages poussés au paroxysme. Rien n’est clair, même le dessinateur semble naviguer à vue (fait confirmé dans l’interview intéressante que l’on retrouve à la fin du volume) provoquant une incompréhension totale sur les différents évènements. Pourtant, Matt Fraction avait quelques idées qui fonctionnaient (notamment sur l’identité de Xeno) mais la narration est trop chaotique pour réellement l’apprécier. Attention donc à cette série qui finit par tomber dans le piège de l’incompréhension. Bien que la fin permette de repartir sur des bases saines, je vais personnellement en rester là avec l’aventure « Casanova, au service de l’E.M.P.I.R.E. » bien trop alambiquée à mon goût. C’est décevant, avec un tel scénariste, j’attendais plus de clarté.