J’avais bien aimé le style d’Ellen Forney et son témoignage sur sa bipolarite (Une case en moins : http://www.comics-sanctuary.com/bdd/comics/25634-une-case-en-moins/). Son style de dessins reste toujours aussi bon dans cet album. De ce côté-là, il n’y a rien à dire. Mes difficultés à apprécier cet album viennent plus du sujet choisi : une succession de souvenirs d’enfance de l’auteure. Plusieurs raisons m’ont empêché d’adhérer totalement à cet album : -le contexte familial américain qui m’est totalement étranger si ce n’est pas la version sans doute biaisée que nous en donne les films hollywoodiens -le système scolaire qui est totalement différent du nôtre, donc une perte de repères pour comprendre certains souvenirs relatés -le sentiment qu’Ellen Forney embellit certains faits (mais c’est sans doute normal de ne se remémorer que les bons moments)… Si tout est vrai, elle a eu des parents totalement hors normes! -le côté ennuyeux du feuilletage d’albums d’amis où l’on vous montre des photos dont vous n’avez rien à faire parce que vous ne connaissez aucun des protagonistes concernés. On reste poli et l’on s’extasie sur le beau sourire du bébé en pensant intérieurement : «vivement que quelqu’un ou quelque chose me délivre de cette corvée!» Cet album est à lire comme un instantané sociologique et à ranger sur une étagère à côté des vieux albums photos !!