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Critique de Lazarus #4

par bulgroz le mer. 18 mai 2016 Staff

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Après le très bon troisième tome de Lazarus, un huis-clos dans lequel on découvrait les nouvelles familles, leurs Lazares ainsi que les alliances qui les unissent, ce quatrième opus ne déroge pas à la règle : être totalement différent de celui qui le précède. D'ailleurs, je ne saurais trop vous conseiller de garder le tome 3 à portée de main, au cas où vous ne vous rappelleriez plus qui est qui. Le début de Lazarus T. 4 est un peu déroutant, on commence la lecture en suivant une religieuse chargée d'effectuer une mission pour un mystérieux commanditaire dans un récit alternant journal de bord et carte tactique à la Tom Clancy. Si – pour le moment - on ne saisit pas l'utilité de cette histoire parallèle, c'est l'occasion d'en apprendre plus sur le contexte général, l'administration des terres contrôlées par la famille Hock ainsi que – peut-être - les raisons de l'apocalypse. Greg Rucka est décidément maître dans l'art de distiller les informations au compte-goutte ! Avez-vous en tête l’emblème de la famille Carlyle ? Une double hélice d'ADN traversée d'une épée… C'est exactement le résumé de ce tome : La recherche génétique, mobilisée afin de soigner le patriarche Malcolm Carlyle mal en point à la fin du T.3 (ce qui sera l'occasion pour les auteurs d'intégrer de nouveaux personnages), et la force militaire de cette même famille, toujours incarnée par Forever. Une force qui sera le thème central de ce tome. Les combats et la guerre sont plus que jamais présents dans cette société où il n'y a pas vraiment de bons ou de mauvais. Si le lecteur se trouve évidemment enclin à embrasser la cause des Carlyle contre les soldats Hock (un savant mélange de soldats de l'Empire et de la Wermacht), il ne faut pas oublier leur devise : « Oderint dum metuant » (Qu'ils me haïssent, pourvu qu'ils me craignent, citation attribuée à l'empereur romain Caligula), qui résume à elle seule les relations entre les familles ainsi que celles des familles avec leurs serfs et leurs "déchets". La famille Carlyle est donc en mauvaise posture : elle se bat sur trois fronts différents, son chef est en train de mourir et son fils qui le remplace semble bien incapable de prendre une seule décision. Alors que leur pire ennemi, Hock, semble devoir l'emporter sur certains territoires, Johanna Carlyle, continue ses manigances dans l'ombre, tissant sa toile. Les trahisons semblent pouvoir surgir n'importe quand, ce qui donne un récit assez oppressant... Et dans tout ça, Forever paraît avoir mis pour un temps de côté la recherche de son identité, nul doute qu'il en sera question dans le tome suivant... Lark et Arcas font encore une fois un excellent tandem, la palette de couleur choisie convient parfaitement au dessin, et même si je ne suis absolument pas fan des comics dans lesquels le militarisme est omniprésent, il faut bien dire que le rendu des scènes de combat est tout à fait remarquable. D'autant plus que les auteurs réalisent un travail intelligent sur ce thème, à savoir : donner une place conséquente aux personnages féminins. Qu'elles soient lazares, soldats, politiciennes, les femmes sont très présentes, ce qui rompt totalement avec les récit virilistes et androcentré. Et comme je le disais plus haut, depuis le début de la série, Rucka nous propose des tomes très différents les uns des autres, ce qui lui laisse le temps de développer des intrigues parallèles, des personnages secondaires et les relations qui vont avec. Bref, il construit un univers très complet et Lazarus semble être une série au potentiel infini.

En bref

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