La ville de Buckaroo est réputée comme étant le berceau de 16 des plus dangereux serial killer au monde. L’agent Caroll était sur l’affaire du dernier d’entre eux : Warren, le Nailbiter. Et depuis que la justice a relâché ce dernier, Caroll est littéralement obsédé par cette ville et est persuadé qu’il existe un lien ou une explication à cette concentration de tueurs en série. Alors qu’il semble toucher au but, Caroll fait appel à l’agent Finch afin qu’il vienne le rejoindre à Buckaroo. Mais une fois Finch sur place, il ne trouve plus aucune trace de son ami et décide d’enquêter sur sa disparition. Le scénario nous plonge dans une petite ville où tout le monde se connait et nombre d’entre eux ont un lien de parenté avec l’un des “bouchers” de Buckaroo. L’ambiance est parfaitement retranscrite et nous donne une impression d’étouffement et de huis clos. Ce thriller sur fond d’horreur est complètement maîtrisé, une perle dans le genre et l’auteur ne se prive pas de faire quelques petits clins d’œil, notamment au “silence des agneaux”. Les informations, indices ou nouveaux mystères, sont bien dosés et parviennent à nous tenir en haleine du début à la fin du récit. Le dessin et la mise en couleur réussissent à appuyer l’ambiance sombre et pesante du récit. Les couleurs foncées du coloriste semblent plonger Buckaroo dans une sorte de nuit perpétuelle dans laquelle les personnages se parent d’expressions et d’attitudes graves grâce au trait sûr du dessinateur. Un des aspects que j’ai trouvé appréciable dans ce premier tome est le caractère ambivalent et névrosé du personnage principal, floutant ainsi la barrière entre le bien et le mal dans cette chasse aux monstres. Le deuxième point, outre l’intelligence du récit, est son rythme maîtrisé qui finit par nous laisser accro et impatient de pouvoir lire la suite de cette série ! Pour conclure, je pense que Nailbiter est un comic-book très prometteur à côté duquel il ne faut pas passer, que l’on soit fan des histoires d’horreur ou non !