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Critique de Hellboy #1

par Blackiruah le mar. 27 déc. 2016 Staff

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Pour cette fin d’année, Delcourt a eu la bonne idée d’initier une édition prestige d’une série phare des comics : Hellboy. Et ça tombe bien car je n’avais jamais vraiment lu les premières histoires de ce personnage (et donc de cet univers) m’empêchant de plonger pleinement dans ces séries. Pourtant, Hellboy est évidemment un héros que je connais depuis fort longtemps pour plusieurs raisons autres que les films de cette franchise. Premièrement, j’adore le style de Mike Mignola. Sa patte graphique épurée brille par sa profonde recherche des ombres et son trait anguleux apportant un style marqué et une ambiance malsaine et inquiétante. D’autre part, la série a initié tout un univers devenu une réelle alternative aux habituels Marvel / DC. Mais revenons-en à la série principale « Hellboy ». Cet album compile les deux premiers volumes de la saga qui nous narrent les premières aventures du diable aux cornes coupées invoquées lors de la seconde Guerre Mondiale par les nazis mais récupéré (fortuitement) et éduqué par les américains. Ainsi, des années plus tard, son invoqueur va vouloir récupérer son dû, de manière quelque peu violente et glauque à l’insu de l’intéressé. Ce grand volume est bluffant. Pour rappel, la série date de 1994, et pourtant elle se lit avec un grand plaisir et une belle fluidité (à noter que sur les premiers épisodes, John Byrne a fortement aidé Mike Mignola sur le scénario, ce qui pourrait expliquer une telle réussite). J’ai surtout été marqué par l’ambiance du titre. Il y a évidemment de l’action mais celle-ci est savament dosée avec des phases plus pesantes et inquiétantes bien aidées par les inspirations loftcratiennes et d’E. A. Poe qui rendent le tout assez malsain. Le titre vogue aussi sur plusieurs thèmes amenant du fond, notamment sur l’éducation, les liens parentés et l’identité. Le titre est loin d’être bête et la poésie qui ressort de ce premier volume font comprendre très vite que cette saga est faite pour marquer les esprits. Outre le style de Mike Mignola, la série en impose aussi à travers les colorisations faites d’aplats de couleur qui amplifient les ambiances malsaines du titre. C’est une franche réussite, et elles assurent aussi une certaine intemporalité du titre contrairement à un style plus réaliste. Pour cette édition collector, Delcourt a vu les choses en grand : l’écrin est majestueux grâce à une superbe couverture noir aux lettres dorées, papiers glécés épais, plus des bonus à gogo en fin de volume mêlant recherches de designs et écrits de Mike Mignola, le tout dans un grand format. Pour 49.90€, c’est plus qu’honnête. J’avais conseillé ce bel ouvrage comme cadeau de noël pour un collectionneur dans notre article spécial noël, mais c’est aussi un parfait comic-book pour tout amateur de BD qui ne connait toujours pas la saga d’Hellboy. L’œuvre est indémodable et furieusement hypnotique mêlant subtilement action et angoisse le tout dans un ton très poétique le tout dans une édition ultime. Mélange audacieux ? Oui ! Cet album a sa place dans toutes les bibliothèques de bon goût !

En bref

Pour cette fin d’année, Delcourt a eu la bonne idée d’initier une édition prestige d’une série phare des comics : Hellboy. Et ça tombe bien car je n’avais jamais vraiment lu les premières histoires de ce personnage (et donc de cet univers) m’empêchant de plonger pleinement dans ces séries. Pourtant, Hellboy est évidemment un héros que je connais depuis fort longtemps pour plusieurs raisons autres que les films de cette franchise. Premièrement, j’adore le style de Mike Mignola. Sa patte graphique épurée brille par sa profonde recherche des ombres et son trait anguleux apportant un style marqué et une ambiance malsaine et inquiétante. D’autre part, la série a initié tout un univers devenu une réelle alternative aux habituels Marvel / DC. Mais revenons-en à la série principale « Hellboy ». Cet album compile les deux premiers volumes de la saga qui nous narrent les premières aventures du diable aux cornes coupées invoquées lors de la seconde Guerre Mondiale par les nazis mais récupéré (fortuitement) et éduqué par les américains. Ainsi, des années plus tard, son invoqueur va vouloir récupérer son dû, de manière quelque peu violente et glauque à l’insu de l’intéressé. Ce grand volume est bluffant. Pour rappel, la série date de 1994, et pourtant elle se lit avec un grand plaisir et une belle fluidité (à noter que sur les premiers épisodes, John Byrne a fortement aidé Mike Mignola sur le scénario, ce qui pourrait expliquer une telle réussite). J’ai surtout été marqué par l’ambiance du titre. Il y a évidemment de l’action mais celle-ci est savament dosée avec des phases plus pesantes et inquiétantes bien aidées par les inspirations loftcratiennes et d’E. A. Poe qui rendent le tout assez malsain. Le titre vogue aussi sur plusieurs thèmes amenant du fond, notamment sur l’éducation, les liens parentés et l’identité. Le titre est loin d’être bête et la poésie qui ressort de ce premier volume font comprendre très vite que cette saga est faite pour marquer les esprits. Outre le style de Mike Mignola, la série en impose aussi à travers les colorisations faites d’aplats de couleur qui amplifient les ambiances malsaines du titre. C’est une franche réussite, et elles assurent aussi une certaine intemporalité du titre contrairement à un style plus réaliste. Pour cette édition collector, Delcourt a vu les choses en grand : l’écrin est majestueux grâce à une superbe couverture noir aux lettres dorées, papiers glécés épais, plus des bonus à gogo en fin de volume mêlant recherches de designs et écrits de Mike Mignola, le tout dans un grand format. Pour 49.90€, c’est plus qu’honnête. J’avais conseillé ce bel ouvrage comme cadeau de noël pour un collectionneur dans notre article spécial noël, mais c’est aussi un parfait comic-book pour tout amateur de BD qui ne connait toujours pas la saga d’Hellboy. L’œuvre est indémodable et furieusement hypnotique mêlant subtilement action et angoisse le tout dans un ton très poétique le tout dans une édition ultime. Mélange audacieux ? Oui ! Cet album a sa place dans toutes les bibliothèques de bon goût !

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