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Critique de Queen and Country #3

par Blackiruah le ven. 17 mars 2017 Staff

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Il a fallu attendre presque quatre ans pour enfin découvrir la fin de cette collection intégrale de la série Queen & Country dirigée de main de maitre par Greg Rucka entouré de plusieurs dessinateurs. Nous retrouvons donc Tara Chase pour un dernier tour de manège où cette dernière prendra du galon au sein de son service secret suite au départ de vigie 1. Elle va donc se retrouver sur le devant de la scène découvrant l’echec mais aussi des expériences plus que traumatisantes qui va laisser des traces sur cette femme loin d’être aussi froide qu’elle n’y parait. Indubitablement, Greg Rucka a un réel talent pour décrire les déboires d’une femme dans un monde dur et froid, surtout un univers d’espionnage qui va en faire voir des vertes et des pas mûres à l’héroïne. Malgré cela, cette dernière va continuer à persévérer dans sa voie l’entrainant toujours un peu plus au fond du gouffre, au point d’être définitivement « brisée » par les évènements. Au final, Q&C montre tout l’effet pervers que peut avoir les services secrets sur les hommes et surtout les femmes. Malgré leurs entrainements et leurs expériences, ces hommes sont loin d’être des machines et resteront à la merci de ces pays qui ne renonceront à rien quitte à sacrifier leurs agents qui font office de pions. La saga brille par le succès d’avoir rendu l’ensemble du casting très attachant rendant toute la tragédie du titre puissante. Au final, bien que le choix du noir et blanc permette d’ancrer le titre dans une ambiance froide, j’ai l’impression qu’il ne permet pas d’apprécier à sa juste valeur le travail des artistes. J’ai, par exemple, eu un mal fou à reconnaitre le travail de Mike Norton pourtant excellent sur « revival » qui a trop simplifié son style ici. Mais un autre a réussi haut la main l’épreuve. J’ai eu la surprise de voir Chris Samnee qui survole les débats qui, lui, est sublimé par le noir et blanc. Sa profonde maitrise des ombres doublés d’un style réaliste rendent ses dessins profonds. Et ça tombe bien, il conclue la série principale avec grandiose. Ce volume nous permet de découvrir aussi 2 autres récits bonus, autour de précédentes vigies, dont une sur Tom Wallace aux airs de James Bond sur bien des aspects. Elles sont anecdotiques mais restent agréables à lire, surtout la seconde. Greg Rucka finit sa saga « Queen & Country » avec un 3ème volume résolument plus sombre qui met un point final marquant aux péripéties de Tara Chase. La pauvre en aura vraiment bavé… Et c’est tout ce qui rend cette série magistrale, car nous vivons sa peine, nous la ressentons et nous la plaignons. Sacré G.Rucka, il ne finira jamais de m’étonner. Avis aux amateurs de thrillers et autres récits d’espionnage réalistes, cette saga est faite pour vous.

En bref

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