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Critique de Punisher #1

par Meudah le mar. 6 juin 2017 Staff

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J’ai commencé la lecture de ce tome du Punisher avec un certain pincement au coeur. En effet, c’est sur cette série que le grand Steve Dillon nous a quitté le 22 Octobre 2016. Ce n’est pas n’importe quelle série pour Dillon qui a déjà signé de nombreux épisodes du Punisher avec son acolyte Garth Ennis. Ceux-ci font partie des meilleurs récits du justicier et si vous ne les avez pas encore lu, sautez dessus ! Steve Dillon était aussi connu pour son travail sur Preacher et Hellblazer, séries sur lesquelles il reçut de nombreux prix. Dans cette histoire écrite par Becky Cloonan (Gotham Central), le Punisher va s’attaquer à une organisation criminelle du nom de CONDOR qui a mis au point une drogue qui décuple les forces de celui qui la consomme mais le rend aussi incontrôlable. Un dénommé Olaf, mêlé à cette bande, connait bien le Punisher. Et pour cause, il a été son frère d’arme par le passé. Il donne ainsi de précieuses informations au leader du CONDOR. La police, menée par le capitaine Ortiz est sur le coup mais va comme d’habitude se faire devancer par l’homme à la tête de mort. Toujours avec un train de retard, elle va subir de lourdes pertes et va petit à petit réviser son jugement sur notre justicier. Le scénario n’est pas des plus originaux, à vrai dire, mais est bien maîtrisé avec des personnages charismatiques dans leurs rôles. Le Punisher est fidèle à lui-même et laisse, derrière lui, plus de cadavres que de mots prononcés dans tout le comic-book. Une scène avec une petite fille m’a marquée à la fois pour son côté choquant et aussi car elle me rappelle tristement les méthodes utilisées par les terroristes islamistes. Une autre bonne surprise du livre est un flash-back sur le passé de militaire du Punisher. On y explore sa relation avec Olaf qui va certainement prendre une place importante dans le prochain tome. Un trio Ortiz, Olaf, Castle se dessine et laisse augurer du bon pour la suite. Le dessin de Dillon est reconnaissable entre mille. Son style unique va terriblement nous manquer car, une fois de plus, il fonctionne à merveille sur ce comic-book. Ses visages façon gargouille nous donnent la chair de poule et l’hémoglobine ketchup façon gore gicle à foison ! Des scènes trash vous attendent ainsi que des mises à morts originales. Les couleurs sont classiques mais efficaces. Le découpage est généreux et s’enchaine sans problème pour la lecture. Ce qu’il y a de bien avec Dillon c’est aussi la qualité constante de son dessin du début à la fin, que ce soit sur les personnages ou les décors, c’est aussi à ça qu’on reconnait un grand artiste. L’édition Marvel 100% est de très bonne facture pour un prix raisonnable. Je dois dire que la couverture d'Alex Maleev est superbe. Nous avons droit à la fin du tome à de nombreuses variants cover de la série ainsi qu’à un hommage à Dillon. J’ai apprécié cette histoire du Punisher sans être réellement surpris par le scénario. Becky Cloonan a plus misé sur ses personnages originaux à la psychologie intéressante. Les dessins de Dillon sont au top et nous donne de belles scènes trash mémorables. J’espère que la suite sera à la hauteur. RIP DILLON.

En bref

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