9

Critique de Brian Azzarello présente Hellblazer #2

par Blackiruah le lun. 17 juil. 2017 Staff

Rédiger une critique
Voici venue la seconde et dernière partie de ce run dont j’ai tant voué les mérites dans le dernier GG comics dédié à John Constantine : tout commence par un flashback dans la jeunesse du héros, dans la pure tradition où il va arnaquer un bon vieux client sur fond de légendes magiques. La malice et le ton punk de cet épisode nous met de suite dans l’ambiance et ce récit, a priori anodin, se révèle être le fond de tout le run. C’est donc de manière un peu plus éclairé que l’on découvre la suite qui revient sur les pérégrinations de John aux Etats-Unis. Ainsi, John va retrouver l’ex-femme de son défunt ami qui est maintenant engluée… dans une organisation nazie. Nous découvrirons comment s’articule ce groupuscule, leurs idéaux, le train-train de leur vie qui les emmènera doucement vers une catastrophe provoquée par eux-même. Le fait d’avoir John dans les parages permettra juste envenimer la situation. Là est la critique de Brian Azzarello, le monde n’a pas besoin de Constantine pour se mettre dans la panade. C’est d’ailleurs dans le même esprit que se clôt ce run à travers le dernier arc. La confrontation entre John et l’ennemi, qui tirait les ficelles, est plus directe mais la sanction arrivera plus lentement basée sur les démons du vilain et initiées par ses vices. L’auteur ne manquera pas, non plus, de pointer le doigt vers cette tranche de population, souvent aisée, qui s’adonne aux plaisirs étranges du sado-masochisme… Rien que ça. Le mélange de satyre sociale et de récit fantastique (où la magie est très secondaire et intervient par petite touche tout le long du run) rend le tout hypnotique bien servi par les dessins expressifs de Marcelo Frusin. Ce dernier réussit le pari à imposer un ton malsain qui convient bien à cette saga qui ne fait pas l’éloge de l’être humain ! En somme, ce run est excellent du début à la fin. Brian Azzarello livre un travail particulier où John Constantine fait l’étalage de toute sa malice mais aussi avec une présence discrète de la magie qui permet avant tout une chose : critiquer, avec une certaine violence, certains aspects de cette société américaine parfois décadente. Cette saga est intelligente et s’avère surtout incontournable si vous voulez découvrir Hellblazer. Je ne vous l'ai pas encore dit ? Jetez-vous dessus !

En bref

Voici venue la seconde et dernière partie de ce run dont j’ai tant voué les mérites dans le dernier GG comics dédié à John Constantine : tout commence par un flashback dans la jeunesse du héros, dans la pure tradition où il va arnaquer un bon vieux client sur fond de légendes magiques. La malice et le ton punk de cet épisode nous met de suite dans l’ambiance et ce récit, a priori anodin, se révèle être le fond de tout le run. C’est donc de manière un peu plus éclairé que l’on découvre la suite qui revient sur les pérégrinations de John aux Etats-Unis. Ainsi, John va retrouver l’ex-femme de son défunt ami qui est maintenant engluée… dans une organisation nazie. Nous découvrirons comment s’articule ce groupuscule, leurs idéaux, le train-train de leur vie qui les emmènera doucement vers une catastrophe provoquée par eux-même. Le fait d’avoir John dans les parages permettra juste envenimer la situation. Là est la critique de Brian Azzarello, le monde n’a pas besoin de Constantine pour se mettre dans la panade. C’est d’ailleurs dans le même esprit que se clôt ce run à travers le dernier arc. La confrontation entre John et l’ennemi, qui tirait les ficelles, est plus directe mais la sanction arrivera plus lentement basée sur les démons du vilain et initiées par ses vices. L’auteur ne manquera pas, non plus, de pointer le doigt vers cette tranche de population, souvent aisée, qui s’adonne aux plaisirs étranges du sado-masochisme… Rien que ça. Le mélange de satyre sociale et de récit fantastique (où la magie est très secondaire et intervient par petite touche tout le long du run) rend le tout hypnotique bien servi par les dessins expressifs de Marcelo Frusin. Ce dernier réussit le pari à imposer un ton malsain qui convient bien à cette saga qui ne fait pas l’éloge de l’être humain ! En somme, ce run est excellent du début à la fin. Brian Azzarello livre un travail particulier où John Constantine fait l’étalage de toute sa malice mais aussi avec une présence discrète de la magie qui permet avant tout une chose : critiquer, avec une certaine violence, certains aspects de cette société américaine parfois décadente. Cette saga est intelligente et s’avère surtout incontournable si vous voulez découvrir Hellblazer. Je ne vous l'ai pas encore dit ? Jetez-vous dessus !

9
Blackiruah Suivre Blackiruah Toutes ses critiques (639)
Autres critiques de Brian Azzarello présente Hellblazer
Boutique en ligne
30,00€
Boutique en ligne
30,00€
Boutique en ligne
30,00€
Boutique en ligne
30,00€
Laissez un commentaire
Commentaires (0)