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Critique de Crimson Omnibus

par Blackiruah le dim. 7 janv. 2018 Staff

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Décidément, ces derniers temps j’apprécie tout particulièrement découvrir ou redécouvrir les œuvres de mon enfance. Entre “Stranger things” et autre remake de “ça”, j’écoute aussi de la musique des années 90/2000, regarde d’autres séries de cette époque telle que “le Prince de Bel-air” ou “Buffy contre les vampires”. Et justement, Glénat semble baigner dans la même nostalgie en nous proposant l’intégrale de la série Crimson publiée chez Cliffhanger de 1998 à 2001, scénarisé par Brian Augustyn et Humberto Ramos qui dessine également cette dernière. L’oeuvre, qui a eu son petit succès à l’époque, narre le récit d’Alex Elder, un jeune garçon, qui se retrouve vampirisé après avoir vu tous ses amis massacrés par une bande de vampires. Malgré cette tragédie, il s’avère que le héros se révèle être l’élu d’une prophétie qui sauvera les vampires mais aussi la planète. “Crimson” est une série qui lorgne bien évidemment sur le genre vampirique et le bestiaire fantastique tels que les loups garous, les anges allant jusqu’au dragon et autres démons. Le tout est traité dans un format classique de récit héroïque type “voyage du héros”*. La saga est constituée de 2 cycles. Le premier, plus axé terrestre, se concentre avant tout sur Alex à la découverte de ce nouveau monde et sa nouvelle condition de vampire élu qui doit rester éloigner de sa famille. Puis le second cycle se révèlera plus apocalyptique (dans le sens premier du terme) permettant de clore cette saga qui se veut épique mais trop rapide à mon goût. Car même si la lecture dans l’ensemble fut plutôt agréable, à travers une construction très classique avec son lot d’hémoglobines et de violences en plus, la fin est bien trop précipitée avec des ellipses et des illustrations moins soignées qui nous sortent complètement de la lecture tant il est compliqué de déchiffrer certaines scènes. Mais la série parvient tout de même à nous tenir en haleine grâce à un univers bien construit et des personnages attachants. Cet omnibus se révèle aussi intéressant si vous êtes fan d’Humberto Ramos qui fait un travail remarquable d’illustration. Bien sur, le titre sent bon les années 90 dès le début avec des designs de femme dévêtue aux formes généreuses… (le reflet d’une époque...) mais évolue par la suite en devenant un titre plus ambitieux, plus noir et évoluant avec son temps en s’affinant graphiquement tout en devenant plus mature (les accoutrements des femmes sont d’ailleurs plus décents par la suite). Nous retrouvons aussi toute la particularité du style d’Humberto Ramos, pieds déformés, grands yeux expressifs et un vrai talent pour mettre du dynamisme dans ses scènes. Les amateurs du genre seront ravis tout autant que les fans de mangas qui pourraient y voir une belle porte d’entrée graphique dans les comics. Côté édition, Glénat comics a livré un excellent travail pour un omnibus qui s’avère très solide et plutôt agréable en main avec une belle qualité de page. C’est de très bonne facture dans l’ensemble pour un prix très honnête (49€). Ainsi, Crimson se révèle être une bonne petite série agréable qui se tient dans cet omnibus. Elle ne casse pas trois pattes à un canard, la faute à une fin qui arrive trop vite gâchant légèrement un univers bien installé et une montée en puissance maîtrisée. Reste que je n’ai pas boudé mon plaisir à admirer les planches d’Humberto Ramos et le récit reste tout de même plaisant. C’est un joli omnibus que je recommanderai au fans de ces oeuvres ancrées dans cette période ainsi qu’au fan de l’artiste qui marque l’oeuvre de son empreinte visuelle. Et puis cette série a un petit côté Buffy, donc avis aux nostalgiques ! _______________________________________________________________________ *pour en savoir plus, c’est ici : https://youtu.be/LsqKHOtieoo

En bref

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