5

Critique de Love Hotel Princess #1

par Ashitaka le sam. 3 févr. 2018 Staff

Rédiger une critique

Un concept novateur

Love Hotel Princess met en scène Leila Watanuki, meilleure et irréprochable élève de son lycée ainsi que Owaru Sangatsu, un de ses camarades. Ceux-ci vont se retrouver entraîner dans une relation ambiguë du jour au lendemain, depuis que Leila a surpris Owaru dans une chambre de Love Hotel. Mais ce-dernier n'est pas n'importe quel établissement puisqu'il se trouve n'être rien d'autre que la maison de Leila et de sa mère ! Ce secret honteux découvert, Owaru va s'empresser de faire chanter la jeune fille. Le deal est simple : soit elle accepte qu'il puisse vivre à titre gratuit dans son Love Hotel, soit il dévoile à tous une photo compromettante de la jeune fille qu'il a réussi à obtenir contre sa volonté. Évidemment, les deux protagonistes vivront par la suite sous le même toit, et c'est ici que débute l'histoire.

Il faut reconnaître à l'auteure dans un premier temps, le mérite de l'originalité de son œuvre ! Certes, le début de romance naissant d'une relation de dominant à soumis est loin d'être novateur, et les gags mériteraient d'être davantage travaillés, mais le cadre de l'intrigue apporte une vague de fraîcheur qui donne du charme à l'ouvrage. En effet, faire évoluer l'héroïne dans un lieu aussi atypique que son « château », qui n'est rien d'autre qu'un lieu de débauche, est tout à fait intéressant. De ce fait, nous apprécions l'inventivité et l'imagination dont a fait preuve Ema Toyama, mangaka, pour nous dépeindre un lieu atypique et agréable, qui nous ferait presque oublier le but premier du Love Hotel.


Mais qui aurait mérité davantage de travail

Attardons-nous maintenant sur les personnages. D'abord, nous pouvons afficher notre déception quant à la personne de Leila, celle-ci manquant cruellement de profondeur, d'intérêt et surtout de charisme. Nous sommes loin de l'image de la femme forte cherchant à s'émanciper, à se créer soi-même et dans ce genre d’œuvre cette absence se fait ressentir. Cela colle cependant parfaitement avec la personnalité dualiste de Owaru, tantôt détestable, tantôt attachant avant de devenir définitivement énervant. Le vice-président de l'association des élèves a lui aussi le droit à quelques minimes apparitions, toujours pour protéger Leila du pervers Owaru, et c'est sans surprise que nous le retrouverons plus tard au sein de ce triangle amoureux qui se profile à l'horizon, tant bien que mal.

Enfin, bien que l'idée originale de faire évoluer une jeune demoiselle, bien sous tous rapports, dans un environnement malsain était sincèrement alléchante, nous relevons cependant un imposant manque de finesse dans le traitement de cette conception. Ainsi, dès les premières pages son secret se trouve révélé, et l'absence de suspens, d'enjeu qu'il pourrait y avoir vis-à-vis de ses camarades est un malus qui pèse d'ores et déjà beaucoup trop sur Love Hotel Princess, qui a encore 5 volumes pour se racheter aux yeux du lecteur. 

 

En bref

Love Hotel Princess caresse une idée très intéressante mais ne l'explore pas suffisamment. Ce manque de traitement prive l'oeuvre d'une quelconque profondeur et nous n'avons ainsi qu'une oeuvre certes parfois sympathique, mais bien trop souvent insipide et plate. L'histoire s'adresse ainsi davantage à un jeune public qu'à un public plus vieux, originellement visé.

5
Ashitaka Suivre Ashitaka Toutes ses critiques (64)
Autres critiques de Love Hotel Princess
Boutique en ligne
7,20€
Boutique en ligne
7,20€
Boutique en ligne
7,20€
Boutique en ligne
7,20€
Laissez un commentaire
Commentaires (0)