En bref : récit noir et jubilatoire de la haine familiale (extra)ordinaire. Un homme tue sa femme. Plusieurs fois, car elle a la fâcheuse tendance à revenir d’entre les morts et à se reconstituer aussi, même en morceaux. Autour de ce noyau central, issu peut-être de la comptine présentée en fin d’ouvrage, Zidrou nous plonge au cœur d’un triptyque familial ou la haine plus que l’amour relie les membres. Cible de cette haine, la femme qui ne veut pas mourir, continuera longtemps les assassins récidivistes et le lecteur. Le dessin, colorisé d’excellente manière oscille, comme les personnages entre l’excessif et le quotidien, mais sans jamais desservir la noirceur et la qualité du récit ; Une mention particulière pour l’édition de l’ouvrage, dont les coins faussement abîmés, la couverture ternie et marquée semble dire qu’il a eu lui aussi plusieurs vies.