9

Critique de Hillbilly #1

par Le Doc le mar. 27 févr. 2018 Staff

Rédiger une critique
Quelque part dans les montagnes des Appalaches, terres baignées d'ombres à mi-chemin entre le monde réel et le monde des rêves où vivent des communautés reculées, il y a un homme sans yeux armé d'un immense couperet. Et face aux menaces surnaturelles, monstres et sorcières, il n'hésite pas à ce servir de cet ustensile impressionnant qui proviendrait de la cuisine du Diable... "Hillbilly", c'est "Fantasy chez les ploucs". Eric Powell portait ce projet depuis une bonne dizaine d'années et il a attendu de faire une pause sur sa série "The Goon" pour pouvoir le concrétiser. Si "The Goon" reste un pensionnaire de la maison Dark Horse, "Hillbilly" est publié de manière indépendante par Eric Powell sous la bannière Albatross Funnybooks, son propre label devenu maison d'édition à part entière. J'ai toujours adoré les mélanges de genres et avec "Hillbilly", je me suis régalé. Eric Powell a créé un univers de fantasy qui baigne dans une atmosphère folklorique particulière tout en lui injectant des éléments de "backwoods horror", ces récits de survie se déroulant dans des étendues sauvages. Son héros, Rondel, est un homme maudit bien décidé à débarrasser le monde des démons et des sorcières. Il est devenu lui-même un personnage de folklore, un protagoniste de contes qui entretiennent son mystère. Et comme Eric Powell l'a lui-même souligné, le Couperet est son Excalibur... L'histoire de Rondel, Eric Powell ne la raconte pas de manière linéaire. Chaque épisode se suffit à lui-même, vignettes de la vie et du combat perpétuel de Rondel qui participent à l'élaboration de sa légende tout en nous révélant qu'il n'est, à l'occasion, pas toujours un solitaire. Rondel préfère éviter la compagnie de ses semblables (la fin tragique de l'épisode 4 le conforte dans sa décision), mais il est parfois rejoint par Esther, son amie d'enfance, et surtout par Lucille, une ourse géante et son alliée la plus redoutable. Lucille est la représentante la plus attachante d'un bestiaire aussi riche que délirant, que ce soit pour une seule case (j'ai adoré le chien à dents de sabre du péquenaud dans la séquence des origines de Rondel) ou pour un rôle plus important dans les différents numéros. Les quatre épisodes et le prologue au sommaire du premier tome de "Hillbilly" proposent un univers fascinant et maîtrisé, aux trouvailles savoureuses et aux visuels très accrocheurs. Eric Powell livre une nouvelle fois un travail de toute beauté et le carnet de croquis commenté représente, comme souvent, une passionnante plongée dans son processus créatif.

En bref

Quelque part dans les montagnes des Appalaches, terres baignées d'ombres à mi-chemin entre le monde réel et le monde des rêves où vivent des communautés reculées, il y a un homme sans yeux armé d'un immense couperet. Et face aux menaces surnaturelles, monstres et sorcières, il n'hésite pas à ce servir de cet ustensile impressionnant qui proviendrait de la cuisine du Diable... "Hillbilly", c'est "Fantasy chez les ploucs". Eric Powell portait ce projet depuis une bonne dizaine d'années et il a attendu de faire une pause sur sa série "The Goon" pour pouvoir le concrétiser. Si "The Goon" reste un pensionnaire de la maison Dark Horse, "Hillbilly" est publié de manière indépendante par Eric Powell sous la bannière Albatross Funnybooks, son propre label devenu maison d'édition à part entière. J'ai toujours adoré les mélanges de genres et avec "Hillbilly", je me suis régalé. Eric Powell a créé un univers de fantasy qui baigne dans une atmosphère folklorique particulière tout en lui injectant des éléments de "backwoods horror", ces récits de survie se déroulant dans des étendues sauvages. Son héros, Rondel, est un homme maudit bien décidé à débarrasser le monde des démons et des sorcières. Il est devenu lui-même un personnage de folklore, un protagoniste de contes qui entretiennent son mystère. Et comme Eric Powell l'a lui-même souligné, le Couperet est son Excalibur... L'histoire de Rondel, Eric Powell ne la raconte pas de manière linéaire. Chaque épisode se suffit à lui-même, vignettes de la vie et du combat perpétuel de Rondel qui participent à l'élaboration de sa légende tout en nous révélant qu'il n'est, à l'occasion, pas toujours un solitaire. Rondel préfère éviter la compagnie de ses semblables (la fin tragique de l'épisode 4 le conforte dans sa décision), mais il est parfois rejoint par Esther, son amie d'enfance, et surtout par Lucille, une ourse géante et son alliée la plus redoutable. Lucille est la représentante la plus attachante d'un bestiaire aussi riche que délirant, que ce soit pour une seule case (j'ai adoré le chien à dents de sabre du péquenaud dans la séquence des origines de Rondel) ou pour un rôle plus important dans les différents numéros. Les quatre épisodes et le prologue au sommaire du premier tome de "Hillbilly" proposent un univers fascinant et maîtrisé, aux trouvailles savoureuses et aux visuels très accrocheurs. Eric Powell livre une nouvelle fois un travail de toute beauté et le carnet de croquis commenté représente, comme souvent, une passionnante plongée dans son processus créatif.

9
Le Doc Suivre Le Doc Toutes ses critiques (1585)
Autres critiques de Hillbilly
Boutique en ligne
15,95€
Boutique en ligne
15,95€
Boutique en ligne
15,95€
Boutique en ligne
15,95€
Laissez un commentaire
Commentaires (0)