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Critique de Power Man and Iron Fist #2

par Blackiruah le mar. 27 mars 2018 Staff

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Allez hop, je lance l’album “Enter the Wu-Tang”, et je me pose tranquillement sur mon nouveau canapé pour dévorer dans des conditions idéales ce second tome de Power Man & Iron Fist. Après un premier volume qui a permis d’installer le ton de la série, qui transpire Harlem, amenant des notions totalement barrées comme la magie de la rue, David Walker rentre dans le vif du sujet avec ce nouvel album. Des ex criminels du quartier se font capturer à tort à cause d’un mystérieux logiciel qui semble les condamner à finir en prison. Ces derniers vont donc aller chercher de l’aide auprès de leurs anciens ennemis pour les aider à vaincre cette injustice. Enquête qui mènera Iron Fist à finir directement… derrière les barreaux ! Décidément, chez Marvel, c’est souvent chez les petites séries que l’on trouve les sagas les plus rafraîchissantes et particulières. Ici, ce sont les amateurs de blaxploitation et autres séries communautaires qui trouveront leur bonheur où l’auteur (qui est un spécialiste du genre pour rappel) reprend les sujets classiques de la discrimination et les micmacs dans les conflits de gang. Mais l’auteur arrive à rendre le tout sympathique grâce à cette situation où le duo va devoir aider leurs anciens ennemis qui ont tourné la page depuis leur ère de super vilain. C’est donc la rédemption et plus précisément le droit d’accéder à ce dernier dont il est question à travers cette série. J’ai apprécié la gestion de l’auteur qui oscille entre légèreté et sérieux sur un sujet loin d’être simple, surtout que cette communauté semble complètement isolée et ne peut plus que compter sur les héros issus du même quartier pour s’en sortir. Et justement, ce sentiment d’isolement est renforcé à travers le passage ties-in avec Civil War 2 où d’autres héros vont intervenir dans cette histoire mais ne se mêleront aucunement de cette intrigue. C’est pour le coup très étrange voir limite hors sujet par instant mais l’auteur semble vouloir garder ce récit enfermé dans son petit univers. C’est (très) discutable, mais c’est son choix. Visuellement, la série garde son charme même avec le passage de Flaviano Armentaro qui pallie efficacement Sandford Greene bien que son trait reste plus lisse (et donc avec moins de caractère). A noter que ce volume s’achève avec un annual spécial noël où le tandem s’alliera avec Spider Woman dans sa nouvelle condition de maman ainsi que Damian Hellstrom dans un récit complètement barré et fun à lire. Au final, ce second tome se lit tout seul si vous avez adhéré à l’univers de David Walker qui amène ici un récit plus engagé socialement tout en gardant sa légèreté. Ça rend la lecture plaisante et rafraîchissante même si certains aspects du scénario restent tout de même assez bancal. En tout cas, ça se marrie à merveille avec mes bons vieux album de hip hop et rien que pour ça, je le conseille vivement aux amateurs du genre.

En bref

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