Le premier tome de Jupiter's Legacy donne le sentiment qu'il peut être le Millarworld marquant à tout jamais le lecteur. C'est avec plein d'espoir que j'entrouvre le tome deux, vous imaginez bien... Mark Millar puise dans ses précédentes œuvres pour nous livrer la meilleure essence pour Jupiter's Legacy. Par exemple Raikou présenté à Dubaï, on pense tout de suite à Mindy, soit Hit Girl. Même le héros à la retraite Skyfox m'a fait penser au Colonel dans Kick-Ass 2. Mais à aucun moment cela m'a gêné, on peut même dire que j'étais heureux de retrouver la psychologie de ces personnages que j'ai tant aimés. Pourtant, il y a aussi un point commun que l'on retrouve dans une autre œuvre de Millar, cette fois-ci, c'est dans The Authority : rappelez-vous de l'élimination si brutale et imprévisible de l'équipe initiale pour mettre celle de remplacement ? Ici, voulu ou pas, on a le même effet pour le final. C'est cette coupure incisive et décisive qui fera que l'on passe à côté d'une œuvre qui aurait marqué les esprits. Même le choix de la formation de l'équipe à composer va trop vite, on aurait apprécié un tome de plus, la faute à un planning serré pour nos stars des comics ? C'est le seul défaut, si on passe outre à ces moments, le tout reste efficace, admirable et jouissif, Frank Quitely est d'ailleurs en pleine forme, et nous livre, par son style inimitable, de jolies planches bien colorisées. Dommage de rester cependant sur cette impression, Jupiter's Legacy a connu un bon premier tome avec un démarrage en fanfare, le manque de temps a fait que le développement de l'intrigue a été trop vite expédiée. On espérait un peu plus cette fois-ci de Mark Millar pour Hutch, Jason et Chloé que l'on a pourtant tant apprécié suivre les aventures sortant de l'ordinaire. Mark a récemment abandonné son reboot de Kick Ass pour des comics qui vont être adaptés pour Netflix. On espère que cela va lui redonner le nécessaire pour recréer de la magie, et pas seulement de rendre une bonne copie.