Ici il faut comprendre partition comme partage suite au décès de la comtesse de Sutherland, mais je pense que le traducteur Laurent Lombard a choisi ce terme plutôt que l'autre pour évoquer le talent de claveciniste de l'héroïne principale en jouant sur l'ambiguïté française du mot. Le legs semble très inégal : le château et ses terres à Clara et les avoirs financiers à Olivia. Mais au bout de quelque temps, il s'avère que Clara a reçu la plus mauvaise part.
Ce sont les graphismes de Barbara Baldi qui m'ont séduite au point de me faire acheter cet album malgré le côté XIXe siècle anglais qui, lui, ne m'attirait pas vraiment. Chaque case est un véritable petit tableau évoquant souvent les impressionnistes par leur côté vaporeux et lumineux (même quand c'est la nuit).
Côté scénario, Barbara Baldi semble lorgner du côté des sœur Brontë avec un mélodrame total et des personnages un peu stéréotypés : la "brave" petite-fille qui sacrifie tout à son domaine quitte à travailler de ses mains et la "méchante" sœur qui l'abandonne et part vivre à Londres auxquelles on ajoutera une petite noble pourrie gâtée, un jeune noble moins futile qu'il ne le parait, une domesticité sans pitié… Et il y a le clavecin de Clara, personnage important et central, auquel elle est très attachée.
Ames sensibles s'abstenir! Si le destin de Jane Eyre et consorts vous arrache des larmes, préparez vos mouchoirs ou abstenez-vous de lire cet album.
Les autres admireront les graphismes et se détacheront du contexte victorien.
En bref
8
ginevra
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