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Critique de Lazarus #6

par bulgroz le jeu. 5 juil. 2018 Staff

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Chaque sortie d’un épisode de la série Lazarus fait pour moi l’objet d’une (trop) longue attente. Jusqu’à présent, avant de me replonger dans cet univers, je m’employais à relire ou feuilleter les tomes précédents afin de me remettre l’histoire en tête, tant elle se complexifie d’année en année au fur et à mesure que les relations entre les différentes familles évoluent, à la manière d’un Game of Thrones dystopique… Je ne l’ai pas fait pour ce tome qui est le meilleur rattrapage qui soit (d’autant plus que relire cinq tomes devenait un peu compliqué vu le paquet de très bonnes choses sortant ça et là). Dès le début on pouvait entrapercevoir le potentiel narratif de la série désormais culte de Rucka, Lark et Arcas et ce n’est certainement pas ce sixième volume qui me fera dire le contraire ! Si dans mes précédentes critiques, j’ai pu évoquer le fait que l’une des caractéristiques des tomes de Lazarus est d’être différent du premier dans sa narration, son style etc. Le dernier en date vient conforter radicalement mon propos. Ce sixième opus a pour titre « x+66 » (année 66, suivant le calendrier lazaréen), il contient logiquement… six chapitres. Ces chapitre sont en réalité des récits indépendants les uns des autres qui ont pour point commun de se dérouler la même année. Chacun d’entre eux est également introduit par un résumé des épisodes précédents concernant l’histoire à lire. Bien vu. Il ne vous aura pas échappé que la série Lazarus adopte le point de vue de la famille Carlyle, ou mieux dit : Lazarus suit davantage la famille Carlyle, et particulièrement Forever, son Lazare… Ce sixième tome se revendiquant comme une « transition », les auteurs ont choisi de reléguer les Carlyle au fin fond de la classe, préférant s’attarder sur des personnages secondaires, des familles peut développées auparavant ou des aspects de la vie quotidienne qui l’étaient encore moins. Et c’est tout ce qui manquait à la série, des pas de côtés permettant de mieux comprendre l’univers et de le rendre davantage immersif. Ainsi nous avons des aperçus de la vie des anciens déchets ayant réussi à progresser au rang de serf, nous suivons Casey Solomon au début de son entraînement de Dague etc. Si toutes ces histoires ont pour ambition manifeste d’étoffer encore plus l’univers Lazarus, elles n’oublient évidemment pas l’intrigue principale et viennent même la renforcer en donnant des éléments de réponse, voire des cliffhangers... Pour un tome de transition, c’est un sacré bon tome de transition ! Greg Rucka semble inarrêtable sur Lazarus. On assiste à la naissance d’un univers au possibilités extraordinaires. Les seules descriptions des familles, rappels des événements et autres arbres généalogiques, traditionnels en début d’ouvrages, ne suffiront plus. C’est bientôt une encyclopédie ou un schéma édité par la NASA qu’il nous faudra pour être sûrs de ne rien louper ! Alors que la série nous offre déjà pas mal de matière, Rucka trouve le moyen de nous donner envie d’en lire des spin-off au moins aussi détaillés ! Car oui, deux ou trois de ces six courtes histoires indépendantes ne demandent qu’à être encore plus développées, et les personnages qu’elles contiennent sont assez attachants pour mériter un tome chacun ! Un Lazareverse, en gros. Côté dessin, le parti pris est là aussi très intéressant : Lark laisse la place à six autres dessinateurs de talent ayant à cœur de garder l’identité graphique de l’œuvre. Bien que les styles varient entre les histoires ; la colorisation aidant, ils restent assez proches de l’original, une vraie réussite. Lazarus s’affirme une fois de plus comme l’une des nouvelles séries dystopiques les plus ambitieuses et les plus abouties du moment. Les auteurs auraient pu tomber dans la répétition mais Greg Rucka sait où il va et il n’est sûrement pas près de s’arrêter, pour notre grand plaisir. Cette année x+66 fut riche en événements de toutes sortes, mais l’attente sera longue jusqu’à x+67 ! Quoique… j’aurais peut-être le temps de me pencher sur l’élaboration d’un schéma récapitulatif sans avoir à faire appel à la NASA.

En bref

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