Que dire de ce manga ? J’ai vu que les avis était partagés. Certains trouvent le scénario un peu léger, d’autres le trouvent ennuyeux. Moi, j’en suis au tome 6. Je sais, on ne peut pas dire que ce soit suffisant pour juger d’un manga, étant donné que certaines séries dépassent les 30 tomes et ont, par conséquent, des développements un peu longs. Mais pourtant je ne m’ennuie pas du tout. Je trouve les dessins de toute beauté et ne suis pas vraiment dérangé par le scénario. Je n’ai pas l’impression qu’il soit léger, je pense simplement qu’il n’y en a pas forcément un et qu’il ne faut absolument pas en chercher. L’histoire tourne autours de l’évolution du couple Belldandy/Keichi, un point c’est tout ! L’histoire est tout simplement mignonne et s’adresse plutôt à un jeune, voire très jeune public. C’est peut-être ce qui a déçu certains. Vu que les personnages sont des lycéens, on serait en droit de s’attendre à quelque chose de plus mâture, de plus complexe et construit, s’adressant d’avantage à un public de la même tranche d’âge que les personnages. Mais force est de constater que nos personnages sont mentalement bien loin du lectorat des 14-16 ans. Ce qui explique peut-être le jugement un peu dur de certains. Non, je trouve personnellement, que la série est parfaitement adaptée pour un public jeune (9-12 ans) et qu’il ne faut pas lui en demander plus. Quelques un parmi vous ne seront peut-être pas d’accord, aussi vais-je m’expliquer. Tout d’abord, c’est une histoire à morales, ce qui la rapproche bien entendu des contes pour enfants. La leçon la plus importante à retenir étant : « tout acte entraîne des conséquences » et bien sûr son corollaire enfantin « on ne saurait tenir compte de mauvais résultats, si ceux-ci partaient d’une intention pure ». Si ça, ça ne sent pas bon les cours de récré ! Ensuite, les personnages : tous ont plus ou moins des attitudes enfantines. Il suffit de voir que sur les six premiers tomes, le couple vedette en est encore à chercher un moyen de s’embrasser et que tous les passages où il pourrait être question de sexe sont relativement passés sous silence ou escamotés. La relation qui nous est conté ici, n’est pas celle d’adolescents et leurs comportements individuels ne font rien pour le démentir. Belldandy est plutôt naïve, Skuld est une enfant, surdouée certes, mais une enfant tout de même, Uld est censée être la plus âgée et la plus mâture mais on s’aperçoit très vite que ce n’est pas du tout le cas (ce qui la caractérise, c’est le mensonge, le vice de l’enfance par excellence !). Quant aux senpaï de Keichi, ils ont une fâcheuse tendance à dépenser à tort et à travers. Même les références intertextuelles sont adressées à un jeune lectorat (je pense notamment à la mythologie nordique présente dans le manga – or si je ne me trompe, on commence à apprendre la mythologie en CM1 et jusqu’en 6ème). Non au vu de ces quelques éléments, on ne peut pas vraiment dire que les problèmes abordés soient ceux de l’adolescence. Les messages sont simples et s’adressent à un jeune public rêvant déjà des promesses d’un âge plus adultes, en un mot le manga se veut éducatif, et il remplit parfaitement son rôle. Mieux, il arrive, par une histoire pleine de tendresse, de naïveté et d’émotion, à conquérir un public plus âgé qui y retrouve les joies et la nostalgie de ses premiers amours. En conclusion, je conseillerais vivement ce manga (qui m’a véritablement ravi), à tous, plus spécifiquement à de jeunes lecteurs, mais aussi à des lecteurs plus âgés sachant apprécier la littérature jeunesse à sa juste valeur.

Sciaphile