Un an après le succès de l'opération "DC versus Marvel" (1996), les "Big Two" ont remis le couvert avec non pas une mais deux mini-séries ("DC/Marvel : All Access" et "Unlimited Access") et une nouvelle salve de numéros spéciaux se déroulant sur la "Terre Amalgam", cette dimension peuplée de fusions des héros et des vilains de la Maison des Idées et de sa Distinguée Concurrence. Dans ces douze one-shots, il y a eu de nouveaux Amalgames, comme Iron Lantern (Iron Man + Green Lantern), Thorion of the New Asgods (Thor + Orion) ou encore Lobo the Duck (Lobo + Howard the Duck), mais aussi le retour de têtes connues, comme le Super Soldier (Superman + Captain America). Toujours animées par le duo Mark Waid et Dave Gibbons, qui se fondent avec jubilation dans le style des comics de l'Âge d'Argent, les aventures du Super Soldat nous ramènent cette fois en pleine Seconde Guerre Mondiale. Le héros et son meilleur ami Jimmy Olsen (l'équivalent de Bucky) ont pour mission de découvrir la destination d'une caisse d'équipements sensibles volée au gouvernement américain par les Nazis. Ils reçoivent l'aide du Sergent Rock et de ses Hurleurs (amalgame explosif et irrésistible de la Easy Company de Rock et des fidèles compagnons de Nick Fury) ainsi que de la résistante Mademoiselle Peggy (Mademoiselle Marie + Peggy Carter). Comme pour le "Super Soldier" de 1996 , Waid et Gibbons utilisent pleinement les possibilités que leur offrent le concept de l'Amalgam pour un récit mené sur les chapeaux de roue et qui ne manque pas de péripéties. Je trouve juste dommage que Dave Gibbons ne s'encre pas lui-même cette fois car le rendu visuel n'est pas le même (et pourtant Jimmy Palmiotti est plutôt doué mais là je trouve que les planches ne sont pas pleinement convaincantes). Le final de "Super Soldier : Man of War" rappelle les événements évoqués dans le numéro spécial de 1996, ce qui fait de cette histoire une préquelle. Les deux "Super Soldier" fonctionnent donc comme une très sympathique mini-série en deux épisodes.