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Critique de Ailes Grises

par Ruzgfpegk le lun. 25 mai 1970

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Dans mon "Top 10 Japanime", depuis 2000 (environ) la première place a été trustée par Neon Genesis Evangelion, pour des tas de raisons différentes. Jusqu'à la fin de l'année dernière. Fin Septembre 2007. Nolife arrête les rediffusions et annonce les prochains animes, dont Ailes Grises. Je suis un peu un vieux con aigri moi. Ailes Grises ? « Ailes et auréole : truc pour pouffiasses gothiques un brin religieuses qui passent leur temps à déprimer sur DeviantArt. » Jusqu'à ce que je regarde quelques épisodes... Ayant commencé à travailler au même moment, je n'ai rapidement plus eu le temps de suivre la diffusion sur Nolife, et j'oubliais de regarder les rediffusions. Mais j'ai bien aimé le début. Du coup, j'ai été acheter le coffret standard d'Ailes Grises à la Chibi Japan Expo. Curieusement, j'ai eu l'impression que le vendeur de chez Dybex me sautait dessus de joie parce que j'osais acheter ce digipack : après m'avoir demandé où j'avais connu l'anime et ce que j'en pensais, en apprenant que je n'avais vu que le début il m'a assuré que je ne serais pas déçu. Début Décembre, j'ai commencé à le regarder, à un rythme très particulier que je réserve à peu de visionnages : un jour je regarde un épisode, je le revisionne le lendemain, et à J+2 je passe à l'épisode suivant. Et ce, pour être sûr de manquer le moins de choses possibles et d'expérimenter le plus possible l'expérience, dans la durée et l'immersion. Dans le cas d'Ailes Grises, tout voir à la suite ou même en une poignée de visionnages devrait être puni d'une peine de prison ferme. Ailes Grises est une histoire expérimentale dont le scénario vient de Yoshitoshi ABe, character designer de Lain (entre autres). Ailes Grises, c'est trop joyeux pour les gothiques, trop triste pour les joyeux, trop agnostique pour les religieux, trop mou pour ceux qui veulent de l'action, trop terre-à-terre pour ceux qui veulent du fantastique, trop fantastique pour ceux qui veulent du terre-à-terre. Un truc de centriste, en quelque sorte. Pour schématiser à l'extrême, on pourrait dire qu'il ne se passe rien, mais que beaucoup se choses se passent. Il existe des livres ou des séries qui changent temporairement notre façon de voir ou de ressentir le monde. Dans la période où on les suit, et ce jusqu'à un certain temps après avoir fini, on peut être plus calme, plus sérieux, plus "pur" ou mettre de côté tout ce qui nous cassait les gonades. Ailes Grises fait partie de ces joyaux de l'humanité. Même l'OST est très bonne. Je l'ai écoutée un certain nombre de fois, mais quand je réécoute une de ses pistes, même si je me dis au début « oh non, je la connais déjà maintenant, c'est chiant » (comme avec une énorme partie de mon audiothèque), dans les trois secondes qui suivent je me dis « oh non, l'arrêter serait un sacrilège » et je laisse défiler comme ça tout le CD. Niveau graphique, il m'est souvent arrivé de mettre longuement en pause rien que pour admirer des décors fichtrement travaillés, mais qui pourtant ne reviennent jamais. Merci ABe pour ce moment à part dans mon existence qu'aura été le visionnage d'Ailes Grises.

En bref

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