J'ai pu rencontrer une fois Lewis Trondheim, et ce fut cette année, au festival Bd Net Nation à Paris, dans une file d'attente pour un dessin de Keramidas sur Donald Happiest Adventures. Je le voyais dessiner avec une patience remarquable, car je suis sûr que de sa chaise, il ne voyait pas, au loin, la dernière personne qui attendait pour le rencontrer. J'ai osé entre deux, lui demander une signature sur mon album, en ayant peur qu'il refuse vu le boulot qu'il avait, mais non, même après quelques heures, il m'a dit « bien sûr » et a posé un Lewis sur la page. Heureux avec le souvenir d'un sourire et d'une dédicace, c'est à ce moment-là qui me passe à l'esprit lorsque je vois le deuxième tome de Density, dont il est le scénariste. On a l'impression de n'avoir jamais quitté Chloé et Gilles, le frère un peu geek. Ils s'attaquent aujourd'hui à un casino, à des vendeurs d'armes à feu, puis à des extraterrestres, rien que ça. Il faut dire que la soeurette a vite appris à utiliser ses pouvoirs, ils semblent simples sur le papier, mais les résultats sont extraordinaires, même si quelques catastrophes capillaires peuvent survenir toutefois. Et Gilles, toujours aussi drôle malgré lui et relax, même face aux pires situations. On rit beaucoup, et on admire toujours autant les traits de Stan et Vince, aidés des couleurs de Walter. Je vous laisse seul juge face à la page en trois cases, où notre héroïne appelle un taxi lors d'une nuit étoilée, ou cette arrivée brusque, d'un vaisseau spatial en pleine page, sur notre sol. Un volume changeant réellement le statu quo de Chloé de simple citoyenne à une voleuse ayant le pouvoir de contrôler la densité, et de voleuse à la plus grande héroïne que la Terre ait jamais connue ! Bref, c'est toujours un coup de cœur pour cette série qui se terminera dans le troisième tome, et j'ai déjà hâte de lire l'apothéose ! Et vous ?