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Critique de Les filles de Salem

par vedge le ven. 21 sept. 2018 Staff

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« Plutôt que de traquer le diable en nous, traquons celui qui nous semble étranger ». Cette phrase explique bien je trouve, aujourd’hui comme hier, comment un village, une communauté, bascule dans l’hystérie et la chasse aux sorcière. Car « une fois que l’on a les deux mains dans la haie… il n’y a plus de limite ». Le dessin suit cette transformation ; De joyeux et enfantin au début, il s’enfonce peu à peu dans un gris qui assombrit les cases comme le sont les cœurs. Un village américain, à une époque reculée ; Un peu isolée. Une communauté protestante entourant une taverne catholique. Un pasteur payé, mais pas assez selon lui, par ses ouailles et qui voudrait trouver une raison de leur être indispensable. De la haine à la folie il n’y a qu’un pas, que le pasteur, pour cacher sa faute et par extrémisme religieux, franchit, plongeant la ville de Salem dans l’obscurantisme et la barbarie. Le dessin alors dit tout le cauchemar que viventdes jeunes filles accusées à tord ; L’enfer qu’on leur prédit, jaillit des cerveaux dérangés des gens bien-pensants. Ces jeunes femmes qui dérangent, qui s’expriment, qui accusent, leur sort horrible a-t-il été vain ? La fin du livre voudrait faire croire que non. Mais des évènements récents, les fous de dieu, les porcs irrespectueux, tout nous rappelle que la frontière est mince entre le rigorisme et la barbarie. Une BD forte qui dérange volontairement par le dessin et interroge par le récit.

En bref

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