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Critique de Get Backers

par Dustman le dim. 4 nov. 2018

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Il fut un temps ... Si je devais résumer ma relation à ce manga ce serait probablement par cette introduction. J'ai découvert Get Backers par Shonen Magazine, ce manga grand format qui rassemblait plusieurs séries. D'ailleurs j'avais découvert Cyborg Kurochan par ce biais. J'ai donc entamé la série mais à l'époque internet n'était pas encore aussi développé et rechercher des informations sur les séries en cours était loin d'être un réflexe, j'ai donc fini par laisser tomber la série et revendre mes mangas après 10 - 15 tomes. Il y a quelques années je suis tombé sur les premiers tomes et je me suis dis que je pourrai la refaire au fur et à mesure. Après une courte vérification il s'est avéré que les premiers tomes n'étaient pas trop chers et faciles à trouver mais surtout que la série était terminée. Donc bon, là j'ai fais une grosse erreur parce que j'aurais mieux fais d'acheter l'intégrale. Le temps a passé et il y a 6 mois je me suis rendu compte que les derniers tomes étaient bien plus durs à trouver mais surtout qu'ils valaient une fortune. Étonnant quand on voit qu'ils sont plus récents mais je suppose qu'ils ont été moins tirés sur la fin du manga. Bref, j'ai donc relu la série sur une durée assez longue et prends mon temps de savourer l'intrigue, les dessins et l'évolution du tout. Le manga est découpé en arcs assez différents. Des débuts sous forme de shonen frais, on passe rapidement à quelque chose de plus sérieux avec le docteur Jackal. D'ailleurs il est assez ironique de voir qu'il y a plus de morts au début qu'à la fin. En terme d'évolution on a aussi au début un duo qui vivotte assez difficilement pour finalement se concentrer sur le combat pur et dur. Ban et Ginji n'évoluent que très peu mentalement mais deviennent de plus en plus forts ( on est dans un shonen après tout ). Alors pour quoi 5 seulement ? Tout d'abord à cause du scénario. Le scénario est parfois bon ( au début c'est frais et sympa par exemple ). Quand on arrive dans le dernier arc du Mugenjo je dois avouer que j'ai trouvé que le scénario était tombé dans absolument tout les travers des shonen. Ca n'en finissait plus de combats incompréhensibles et illogiques avec des ennemis dont on se moque complètement du sort. D'ailleurs les personnages s'avèrent de plus en plus creux au fur et à mesure du mangas si bien que le scénariste ne prévoit même plus d'éclaircissements à la fin. Par exemple Himiko, elle devient la Voodoo Queen et ... Et rien ! En fait on s'en fout au final ( mais il fallait l'éviter 10 tomes plus tôt ). D'un point de vue scénario j'ai eu l'impression que l'auteur n'arrivait pas à se fixer sur certains éléments et passait trop souvent à des intrigues parallèles sans arriver à gérer l'intrigue principale. On arrive ainsi à des intrigues tel que celle du fuchoin qui apparaissent comme anecdotique mais se suivent bien trop longtemps. Il faut tout de même avouer que le dénouement rattrape un peu cet arc même s'il est assez triste et amène certaines réflexions sur l’œuvre elle même. Du côté du dessin, c'est souvent excellent mais on a quand même de sacré monstruosité. Les proportions sont régulièrement violées ( même pour un manga ça n'a parfois pas de sens ) avec des membres bien trop longs, maigres et illogiques. Les mains aussi sont parfois flippantes. Les bastons sont assez souvent trop bordéliques et difficiles à lire. Bien dessiner un combat c'est un peu la base d'un shonen d'autant qu'à la fin il n'y a presque que ça. Pour autant le trait est fin et les décors vraiment très très fouillés. C'est en fait assez surprenant car le dessin se révèle tour à tour magnifique et loupé. Comme si le dessinateur n'arrivait pas à se décider sur son orientation. A noter que le dessinateur a d'ailleurs arrêté le dessin par la suite et que les notes de manga font montre de dépression chroniques et de difficultés avec les assistants ( il ne devait pas être facile au travail ). On notera quand même le côté graveleux qui empire au fur et à mesure de manière chronique. Au début les nichons à rallonge ( 150 ZZZ ) se transforment de plus en plus en nudité affichée. Honnêtement de ce côté là je me demandais parfois si je n'étais pas dans un seinen tellement ça pousse les choses ( c'est pas forcément que je n'aime pas mais pour un shonen c'est surprenant ). Au final 39 tomes avec du bon et du mauvais. Est ce que je le recommanderais ? Je pourrai difficilement dire oui tellement l'offre de shonen est pléthorique et qu'il y a mieux. Ca se lit bien et il y a de bonnes surprises donc j'aurai tendance à voir le côté positif de la chose mais d'un autre côté les points négatifs récurrents sont assez plombants.

En bref

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