En bref : E.T. au secours de l’humanité. L’histoire commence comme un récit de Science-Fiction post-apocalyptique. L’apocalypse n’a finalement pas lieu mais on n’en est pas passé loin. Les êtres humains ont épuisé les ressources terrestres, la soif de pouvoir a fait le reste ; Les machines ont dépassé les humains et comptent visiblement s’en débarrasser. Tout va pour le pire sur la terre donc. C’est là qu’il faudrait marquer que « toute ressemblance avec…. » mais cette vision de proche anticipation, si elle fait peur, n’en résonne pas moins dans notre esprit comme un futur probable. C’est alors que le tournant se produit dans la BD, donnant à cette série son originalité. Si les extraterrestres débarquent, c’est pour sauver les humains de l’auto-génocide annoncé. La tâche ne semble pas simple, mais les prochains tomes du triptyque devraient nous en dire plus. Le dessinateur a su donner corps au propos en donnant à la fois à la planète dont est issu l’E.T., Swan, et au monde dévasté terrien, des réalités opposées très réussies. Personnages extraterrestres, animaux, machines terrestres et extraterrestres, sont très réussis et le tout bénéficie d’une mise en couleur originale et juste. On s’interroge aussi sur cet avenir modèle, ou l’altruisme des sociétés évoluées vient au secours des moins évoluées ou en péril, à travers le vaste univers, quand nous n’arrivons pas à sauver des bateaux de migrants en méditerranée. En résumé, c’est une très belle découverte, tant au scénario qu’au dessin.