Dès les premiers épisodes, Breaking Bad s'est rapidement imposée comme une nouvelle perle à suivre de près. Elle nous invite à suivre deux personnages en particulier : Walter White, un professeur de chimie bouleversé mais d'un tempérament particulier, et qui va recevoir un coup de massue du jour au lendemain en apprenant qu'il est atteint de cancer. Puis, le jeune Jesse Pinkman, déjà bien habitué au milieu du trafic en tout genre, doté d'un caractère assez excité sans vraiment l'être. Le coeur du sujet est la drogue, mais aussi les maladies comme le cancer, et les problèmes liés au social. La série propose des thématiques fortes et très intéressantes, les épisodes semblent avoir un rythme lent, mais ce "défaut" se transforme en qualité et ne fait que fortifier l'atmosphère. La série implique le téléspectateur comme jamais auparavant. On voit, on comprend, mais on ressent aussi les diverses émotions des personnages. On les suit donc avec un certain engouement. La mise en scène est posée, structurée et évite les précipitations futiles. Pour en revenir aux personnages, Bryan Cranston nous offre ici un jeu de rôle tout simplement excellent; il ne joue pas son personnage, il le vit. Quant à Aaron Paul, c'est un jeune acteur bourré de talent et contribue à rendre son personnage très attachant. Une alchimie parfaite s'est formée entre ces deux personnages, et leur association est propice à de bonnes choses. Breaking Bad est un grand bol d'air frais doté de qualités indéniables. A chaque épisode l'étonnement est présent, et le scénario ne fait qu'aller de l'avant. La réalisation est une perfection immaculée, et la lenteur de la série est totalement assumée et laisse à chaque fois présager une véritable hécatombe en fin de saison. Les personnages sont géniaux et on est en totale empathie pour eux. Une comédie noire déjantée et saisissante, à voir sans une once d'hésitation.