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Critique de Le Prénom

par Misya le lun. 4 mars 2013 Staff

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Le cinéma français n’a pas toujours l’énergie et l’originalité que son homologue américain mais est capable de grande prouesse lorsqu'il s'agit de huis clos, ce qui donne finalement un film bien plus intéressant que certains blockbusters. Si j’enfonce cette porte ouverte, c’est parce que «Le Prénom» caractérise bien cette idée. Un appartement, voire même une pièce, cinq personnes, des dialogues et un excellent film, voilà ce que peut finalement être une prouesse du cinéma à la française. Du coup le réalisateur se repose finalement sur peu de chose : ses acteurs et leurs dialogues. C’est une sorte de quitte ou double et franchement, le jour de la sortie en salles, ils ne doivent pas franchement être à l’aise, en tout cas moins qu’un George Lucas avant la sortie d’Avatar. Bref, en France, les cinéastes sont des joueurs de poker, (attention à la transition extrêmement recherchée...) donc quoi de plus évident que de choisir Patrick Bruel dans le rôle de Vincent pour un scénario aussi osé et tenter un bluff pour plus de trois millions d’entrées à la clef. C’est ce personnage central qui va décider de poser les bases de ce film audacieux puisque fondé sur une blague qui on peut le dire va se transformer en révélation à tiroirs... Il faut dire qu’Alexandre de La Patellière et Mathieu Delaporte avait une belle main , et en plus de Patriiiiiick, Valérie Benguigui et ,Charles Berling complètent un jeu brillant... Il va être difficile d’oublier le monologue de Valérie Benguigui sur la fin du film qui est tout simplement remarquable. D’ailleurs, il est fort probable que c’est cette scène qui lui a valu le césar 2013 de meilleure actrice dans un second rôle. Guillaume de Tonquedec a également été récompensé dans la catégorie équivalente masculine. Un petit mot aussi pour les décors de ce film, le souci du détail de cet appartement est savamment étudié et favorise l’immersion du spectateur. Tantôt légère, tantôt extrêmement lourde, l'atmosphère de cet appartement parisien devient réellement étouffante et le spectateur vit l'ascenseur émotionnel grâce à un sublime jeux d’acteur et des dialogues vifs et mordants. Impossible de rester de marbre devant un huit clos aussi passionnant! Bravo encore à Alexandre de La Patellière et Mathieu Delaporte pour avoir donné au cinéma français un si joli «Prénom».

En bref

Le must have du huis clos à la française!

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