On prend les mêmes et on recommence pour un second opus tiré des comics Kick-Ass. Aaron Taylor Johsson rendosse son costume de justicier sans pouvoir mais pas son volonté. Hit Girl interprété par Chloe Moretz joue maintenant autant sur la touche séduction que la touche arts martiaux. Christopher Mintz Plasse change de nom et revêt un costume SM collant parfaitement à l’image qu’il veut donner de lui : un grand méchant motherfucker. Jim Carrey en revanche n’est pas bien présent à l’écran, il a pris des rides et ça se voit. La BO est toujours aussi puissante rendant les scènes d’actions encore plus intenses. Car oui des combats il va y en avoir, bien plus que dans le premier. C’est (très) violent et (un peu trop) sanglant, mais les dialogues et situations gagnent en comique et adoucissent les propos (et les nunchakus) bien durs de nos héros un peu bad-ass. La grande nouveauté du film : c’est l’esprit d’équipe mis en avant. Kick-Ass n’est plus seul pour affronter le crime et les nouveaux arrivants semblent bien sympathiques, un peu déjantés. Le récit gagne en maturité, en fun mais hélas perd en originalité. On est moins surpris par le scénario même si on reste globalement divertit. Le regret vient de cet énorme affrontement manichéen qui ne laisse pas la place aux personnages de vraiment se remettre en question et où chaque camp tente de surpasser l’autre (on a d’ailleurs parfois du mal à trouver leurs motivations). En titillant, on pourrait dénoncer un manque de réalisme mais cela n’est pas gênant puisqu’on s’amuse grâce à ce concept innovant. Le film tape haut et fort, pas aussi fort que le premier mais reste tout de même un blockbuster bien au-dessus des normes estivales.